Vie de famille

Cesser de crier: mission impossible? 2

Billet de blogue par
Coup de Pouce

Pendant une semaine, Danielle a participé au défi «Cesser de crier: mission impossible?». Elle partage son expérience avec nous. Quand on décide de relever un défi comme celui-ci, on s’observe et se questionne: qu’est-ce qui me fait perdre patience après les enfants? Quand ai-je commencé à lever le ton et pourquoi? Je me rappelle une conversation entre amies qui s’est déroulée alors que mes deux premières filles étaient âgées de trois ans et de six mois. Une de mes copines disait être découragée de s’entendre crier après ses enfants, qu’elle ne se reconnaissait pas et qu’elle avait envie de pleurer. Les autres lui avaient répondu de ne pas s’en faire, qu’elles criaient toutes à différents degrés, que la maternité nous rendait toutes capables du meilleur comme du pire. «Vous êtes sérieuses? avais-je répliqué. Je n’ai jamais crié après mes filles! Je ne peux même pas m’imaginer le faire. Comment pouvez-vous perdre le contrôle ainsi? Ce ne sont que des enfants!» Empathie zéro. J'aurais dû tourner ma langue sept fois avant de parler. Parce qu'un an plus tard, je perdais mes illusions et moi aussi, je criais après mes filles. Pas si souvent, mais assez pour que je me sente horrible quand cela arrivait. La conversation de l’année précédente me revenait toujours en mémoire et je regrettais mes dures paroles. Mais qu'est-ce qui m'était arrivé? Que s'était-il produit dans notre dynamique familiale pour que je m’impatiente ainsi? Comme l’année précédente, je travaillais à l’extérieur de la maison et je m’occupais toujours de mes deux enfants. Rien n'avait changé. En fait si, une seule différence: mes filles avaient commencé à se chicaner. Elles se disputaient et criaient pour un oui ou pour un non et se narguaient sans arrêt. J’étais devenue une arbitre. Je criais des «Heille!» comme l’arbitre qui siffle les fautes pendant un match, à l’exception que mes règles n’étaient pas toujours claires, ni constantes. Pour moins crier, j'ai même déjà pensé m'acheter un sifflet. Mais après quelques lectures sur l'art d'éduquer les enfants, j'ai plutôt décidé d'afficher les règlements de la maison sur le frigo et j'ai remplacé mon cri de mère exaspérée par des claquements de mains. Dix ans plus tard, je claque encore des mains. Clap, clap: «Let's go, les filles, on se brosse les dents!» Clap, clap: «Hop! hop! Dans la voiture, tout le monde! Allez, on se dépêche!» Clap, clap: «C’est assez! On range tout!» Sans m'en rendre compte, j’ai troqué mon rôle d’arbitre pour celui de coach. Quand les situations se corsent, je claque des mains pour les encourager. Et pour m’encourager, surtout. Clap, clap: «La journée achève, on lâche pas, maman!» Rien n'est parfait. Je m'impatiente encore, mais quiconque m'a déjà vue avec mes enfants sait que je suis maintenant une coach. Une vraie. Le défi de la semaine: Identifier ce qui nous fait perdre patience avec nos enfants et trouver des trucs et des stratégies pour ne pas craquer.

Pour savoir comment trois autres mamans ont relevé le défi, lisez cet article.

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