Vie de famille

À chacune ses finances: la mère monoparentale

À chacune ses finances: la mère monoparentale

IStock Photographe : IStock Auteur : Coup de Pouce

Notre situation financière nous préoccupe et on aimerait bénéficier de judicieux conseils? Voici une série d'articles pour nous aider à y voir clair dans nos finances, selon notre profil. Ici, on s'adresse aux mères monoparentales. Concernée? Lisez ce qui suit!

  • Sa situation

Fin trentaine, la mère monoparentale a des enfants d'âge scolaire et est locataire. Elle reçoit en tout ou en partie la prestation fiscale canadienne pour enfants et le paiement de soutien aux enfants, selon qu'elle a la garde entière ou partagée. Son revenu est plutôt modeste et elle assume seule les frais de logement. Elle peut être tentée d'utiliser sa carte de crédit pour payer des dépenses courantes comme l'épicerie ou l'essence. Elle est sujette à l'endettement et peut négliger l'épargne.

  • Ses priorités financières

Tenir un budget serré.

«C'est son plus grand défi, note Hélène Marquis. Elle doit éviter de vivre au-dessus de ses moyens et de s'endetter.» Pour gérer son budget et ses dettes, elle peut aller chercher de l'aide auprès d'associations comme l'ACEF. «Elle doit limiter l'utilisation de sa carte de crédit», prévient Anne-Marie Millaire. Caroline Arel suggère de faire un maximum d'économies. «Pour habiller les enfants, par exemple, on peut magasiner dans les friperies, se créer un réseau d'amies pour s'échanger des vêtements et profiter des ventes de fin de saison. Pour réduire les coûts d'épicerie, on peut participer aux cuisines collectives ou se joindre à un groupe d'achats.» Magasiner un logement plus abordable est une autre façon de réduire les dépenses. «Même si ce n'est pas très tendance, nos enfants peuvent partager la même chambre, note-t-elle. On pourrait ainsi louer un 4 et demi au lieu d'un 5 et demi.»


Demander des versements mensuels.

«Au provincial, si on n'en fait pas la demande, on reçoit le paiement du soutien aux enfants à chaque trimestre, dit Caroline Arel. Je suggère de demander le versement mensuel. Ce sera plus facile à gérer.» Elle constate en effet que certaines mères dépensent cette aide gouvernementale moins judicieusement quand elles reçoivent un gros montant. Elle conseille également de demander la formule des paiements égaux offerte par Hydro-Québec.

 

S'assurer que les dépenses liées aux enfants sont acquittées équitablement.

Si on a droit à une pension alimentaire, il ne faut pas hésiter à la réclamer, rappelle Caroline Arel. «Selon la loi, un père qui n'a pas la garde de ses enfants et qui travaille doit subvenir à leurs besoins. Dans les cas de garde partagée, un formulaire permet de calculer si l'un des deux conjoints doit verser une pension alimentaire à l'autre. Pour remplir ce formulaire et négocier une entente équitable, les ex-conjoints peuvent rencontrer des médiateurs en droit familial.» Le programme de médiation familiale du Québec offre six séances gratuites aux couples qui ont des enfants.


Continuer d'épargner pour la retraite et pour les études des enfants.

«Dans la mesure où notre budget est sous contrôle et où on n'est pas endettée, on essaie d'épargner, même si ce n'est pas beaucoup, conseille Caroline Arel. On peut, par exemple, cotiser à un REER et utiliser notre retour d'impôt pour mettre de l'argent dans le REEE de notre jeune.» De plus, les gouvernements offrent des subventions supplémentaires pour les familles à faible revenu. «Un bon moyen d'épargner, c'est de demander un prélèvement automatique de notre compte opérations vers un compte épargne, dit Hélène Marquis, même si c'est juste 20 $ par semaine ou par paie. On épargne et on l'oublie.» Et il faut résister à l'envie de piger dans son REER, prévient-elle. «Le REER, c'est de l'épargne à long terme. Le jour où on pige dedans, on augmente notre revenu imposable.»


Sensibiliser ses enfants à la valeur de l'argent.

«Du moment où les enfants ont des notions de mathématiques, on devrait leur parler d'argent, soutient Caroline Arel. On leur enseigne la valeur de l'argent et l'importance de faire des choix. Ils doivent comprendre que la famille ne peut pas tout avoir et que, par exemple, si on veut Internet haute vitesse, on ne peut pas avoir aussi tous les postes sur le câble. Sans leur transmettre nos angoisses financières, on peut les rendre conscients de nos moyens.» La mère monoparentale doit aussi apprendre à dire non à certaines dépenses. «À notre ado qui reçoit de l'argent de poche, on peut dire: "Je paie pour tes besoins, tu paies pour tes désirs, poursuit Anne-Marie Millaire. Je te donne 40 $ pour une paire de jeans. Si tu veux dépenser plus pour une marque de renom, tu paies la différence."»  

Consulter un professionnel pour ses déclarations d'impôt.

«C'est important pour elle de consulter un fiscaliste ou un comptable afin de s'assurer qu'elle bénéficie de tous les crédits disponibles, par exemple pour les frais médicaux ou les frais de garde, suggère Hélène Marquis. Elle peut aussi évaluer avec lui combien cotiser dans un REER pour diminuer son revenu net et recevoir ainsi une prestation et un paiement de soutien plus élevés. Ce petit supplément va peut-être réussir à dégager un peu d'argent pour l'épargne.»


Se protéger contre la maladie.

Hélène Marquis croit que, si elle en a les moyens, cette maman pourrait envisager de prendre une assurance maladie grave. «Car une mère monoparentale qui tombe sérieusement malade met ses enfants et leur sécurité financière en danger. Ce type d'assurance verse un montant forfaitaire, par exemple 50 000 $, au diagnostic d'une maladie comme le cancer du sein. Même si on a une assurance invalidité au travail qui assure une partie de notre salaire, ce montant forfaitaire libre d'impôt sera bienvenu pour payer les frais supplémentaires liés au traitement de la maladie: gardienne pour les enfants, transport à l'hôpital, aide-soignant, etc.»

 

À LIRE: À chacune ses finances: La jeune maman

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