Vie de famille
5 questions à Josée Bournival, auteure de Bébé boum
�ric Myre Photographe : �ric Myre
Maman de trois filles, blogueuse et auteure, Josée Bournival est mordue de maternité. Alors que le deuxième tome de sa série <I>Bébé boum</I> est en librairie, elle a répondu à nos questions, entre deux séances d’allaitement!
À quel moment avez-vous décidé d'écrire Bébé boum?
Cela a coïncidé avec mon désir de maternité. Quand j'ai commencé à en parler autour de moi, j'ai réalisé que j'étais reliée aux autres par cet événement unique. J'étais étudiante à l'INIS en scénarisation, et Bébé boum était mon projet de fin d'études. Quand j'ai réalisé qu'il ne verrait pas le jour à la télé, j'ai décidé d'en faire un roman. Puis, il est devenu clair pour moi que Bébé boum serait une série.
Le «boum» de Bébé boum fait référence aux grandes explosions qu'on vit dans l'aventure de la parentalité. Le premier tome fait ainsi référence à la grossesse et le second, à l'arrivée de l'enfant dans ta vie. J'ai dédié mes premiers tomes à mes deux premières filles; maintenant que ma troisième, Blanche, est avec nous, je me dis que je dois au moins lui en écrire un! Puis, si la vie nous le permet, on aimerait avoir un quatrième enfant... et j'ai bien envie de lui dédier aussi un Bébé boum. Alors, il est fort possible que la famille s'agrandisse!
Vos personnages ont des visions très différentes de la maternité. Est-ce que c'était votre intention au départ?
Quand on parle de maternité, il y a tout un monde de points de vue! Quoi de mieux que quatre mamans différentes pour créer ce choc des idées? Chaque parent y va avec les meilleures intentions du monde et c'est ce que je voulais démontrer. Dans le groupe, par exemple, certaines femmes allaitent, d'autres non. Je ne voulais pas qu'elles soient identiques et je voulais que leurs positions personnelles génèrent des péripéties. C'est ainsi qu'un de mes personnages offre son lait maternel congelé à une amie qui ne peut plus allaiter.
Et parmi ces femmes, laquelle vous ressemble le plus?
L'important pour moi, c'était surtout d'exposer une grande variété de points de vue, pas nécessairement les miens. Cela dit, celle qui me ressemble le plus, c'est probablement Lili, qui pensait que toute l'aventure de la maternité serait magique et qui prend toute une débarque! J'avoue aussi avoir le même côté «germaine» qu'Esther.
Quand on devient mère, être bien entourée est essentiel. Comment faire pour rester proche de nos amies malgré notre horaire si particulier?
C'est quasiment impossible! Soit tu as des amies qui ont aussi un bébé, soit tu as des amies sans enfants qui peuvent s'adapter à ta réalité! Avoir des enfants met l'amitié à rude épreuve. Mais les vraies amies restent. Et si on se sent isolée, on s'inscrit à une activité pour femmes enceintes, histoire de rencontrer des gens qui vivent la même chose que nous.
Quelle relation avez-vous avec vos lectrices?
J'ai été touchée par les femmes qui sont venues me voir et qui disaient se reconnaître dans mon roman. Mais mes lectrices ne sont pas uniquement de jeunes mamans! Des filles qui n'ont pas d'enfants, des grands-mamans et même des femmes sans enfants m'ont raconté avoir été touchées par les histoires d'amour qui sont le cœur de ce roman. Et elles attendent la suite avec impatience. Alors, pour elles comme pour moi, c'est une belle aventure qui se poursuit!
Bébé boum 2, par Josée Bournival, Hurtubise, 2014, 514 p., 27,95$.