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Mon enfant n'est jamais invité aux partys de fête
Mon enfant n'est jamais invité aux partys de fête Photographe : iStock
Les tout-petits parlent de leur anniversaire, des semaines avant le jour J. Ils réfléchissent aux cadeaux qu’ils rêvent de recevoir et aux amis qu’ils souhaitent convier à la fête. Comment doit-on réagir si notre enfant n’est jamais sur la liste d’invités?
À quelques jours de l'événement, c'est bien souvent dans la cour de récréation de l'école que les enfants d'âge primaire distribuent les invitations pour leur party d'anniversaire. D'un côté, impatients d'avoir la jolie petite carte en main, certains enfants, débordant de confiance, entourent le futur fêté. De l'autre, les yeux timides mais pleins d'espoir, des petits attendent patiemment... pour finalement baisser la tête et s'éloigner du groupe d'élus enthousiaste. Triste réalité!
Néanmoins, la psychologue Ginette Dionne voit une occasion d'apprentissage dans cette forme de rejet. «Les enfants ont des choses à améliorer dans la gestion de leurs interactions avec les autres, et ce genre de situation peut servir à leur éducation», dit-elle.
Limiter les impacts émotionnels
Comme parent, il faut aussi avouer qu'on s'en fait souvent bien plus que notre enfant au sujet de sa cote de popularité. Est-il vraiment affecté par la situation? Avant d'interpréter et d'être triste pour lui, on en parle à cœur ouvert et on lui pose les vraies questions, sans les teinter de nos propres émotions. On pourrait être surprise de ses réponses. Par ailleurs, si on lui donne le droit d'inviter cinq amis pour son propre anniversaire, il devrait pouvoir le faire en suivant ses propres valeurs. Pas question de choisir les enfants qui l'ont invité ou non à leur fête pour ne pas envenimer ses relations avec ses pairs. Cela dit, si l'enfant est habitué à se restreindre à quelques invités seulement pour son anniversaire, il comprendra peut-être plus facilement la situation inverse.
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D'un autre côté, par respect, si c'est la fête de notre enfant, on essaie de se faire discret en distribuant les invitations. «À moins d'inviter toute la classe, il est préférable d'acheminer les invitations à la maison, que ce soit par la poste ou par courriel. Ainsi, on évite de créer des malaises ou un sentiment d'exclusion», explique Anne-Marie Quesnel, auteure du livre Prendre le temps d'être parents, conférencière et coach en parentalité à Asana Coaching.
Comment aider l'enfant qui se sent rejeté?
Si notre enfant est souvent exclu des activités entre amis et qu'il en est visiblement affecté, on devrait s'informer de son comportement auprès des autres adultes qui l'encadrent (professeurs, responsables du service de garde, moniteurs, etc.) avant de monter aux barricades. «On doit être conscient que notre petit agit peut-être différemment en notre absence», souligne Mme Quesnel, qui précise toutefois que l'on peut toujours aider notre progéniture à mieux socialiser. Pour y parvenir, il faut d'abord prendre le temps de trouver, objectivement, ce qui cause son exclusion: est-ce sa timidité, son agressivité, sa difficulté à partager? «Une fois qu'on a mis le doigt sur le bobo, on peut mieux l'encadrer. Par exemple, on peut inviter régulièrement des amis à la maison. En demeurant à l'écart, on reste à l'écoute des discussions, afin d'aiguiller notre enfant, au besoin, une fois que les amis sont partis», suggère la coach en parentalité. Notre maison devient alors un mini-laboratoire qui permettra à notre enfant de créer des liens plus intimes avec ses pairs, ou encore de corriger ses comportements problématiques afin qu'il puisse se créer un meilleur réseau social.