Loisirs et jeux
Le karaté, un bon sport pour mon enfant?
Le karaté est un sport de combat qui permet de développer des habiletés motrices, mais aussi la concentration et la confiance en soi. Zoom sur cette activité que les enfants peuvent pratiquer dès l’âge de trois ans.
Quand vient le temps d'opter pour une activité parascolaire, on a l'embarras du choix. On doit prendre en considération les intérêts de l'enfant, son âge, sa personnalité, et peut-être envisager quelques essais-erreurs. Le karaté figure parmi les options à considérer. Beaucoup de clubs offrent des cours destinés aux enfants de trois ans et plus, et certains proposent même des classes parents-enfants pour les bambins âgés de 22 mois et plus.
C'est le cas de Karaté sportif, qui possède 29 écoles dans la grande région de Montréal. Pour Marcelin Cantin, président du groupe, il n'y a pas d'âge idéal pour débuter, et le karaté apporte de nombreux bienfaits, peu importe l'âge de celui qui le pratique. «Par exemple, explique-t-il, notre programme Ninja (3-5 ans) a aussi pour but de préparer l'enfant à l'entrée à la maternelle en lui enseignant l'écoute active, le contrôle du corps et de ses émotions, et le respect des consignes.» De manière générale, la particularité du groupe Karaté sportif est d'encourager la réussite scolaire par le biais de la pratique du karaté.
Des bienfaits physiques et moraux
«Le karaté est une école de vie», affirme de son côté Stéphane Rivest, président de Karaté Québec, un organisme qui a pour mission de promouvoir le développement et le rayonnement du karaté. Selon lui, cette activité véhicule des valeurs de respect, de discipline et de dépassement de soi. En effet, même si le karaté est un sport de combat, il permet aussi de se mettre soi-même à l'épreuve en évoluant grâce à l'obtention des ceintures.
Le karaté est également une activité physique qui convient aux enfants ayant besoin de dépenser beaucoup d'énergie. «Tout au long du cours, ça n'arrête jamais! On saute, on court, on s'assoit, on se lève... on ne fait pas vraiment de pause», affirme Marcelin Cantin. «Le karaté permet aussi de développer l'équilibre, la flexibilité, l'agilité, la rapidité, la coordination, la motricité et l'endurance», assure Stéphane Rivest.
Dans certains cours, on aborde aussi les aspects culturels et historiques du karaté. C'est important pour Stéphane Rivest, car les enfants doivent absolument savoir d'où vient le karaté pour apprendre à bien s'en servir. «C'est une technique d'autodéfense. Le mot "karaté" signifie "combat à mains nues". C'est un art qui a été développé sur l'île d'Okinawa, au Japon. Comme les armes y étaient interdites, le peuple avait été obligé d'apprendre à se défendre à mains nues», explique-t-il. Ainsi, à travers l'apprentissage des termes du karaté, l'enfant est aussi initié à la culture japonaise.
Comment bien choisir une école?
Stéphane Rivest conseille aux parents de contacter Karaté Québec pour avoir la liste des clubs membres du regroupement dans leur région. Il assure que tous leurs membres pratiquent un karaté sécuritaire pour les enfants, c'est-à-dire sans contact au visage notamment. Il conseille ensuite de vérifier auprès des dojos s'ils ont une orientation particulière. Certains sont plus axés sur la compétition, d'autres sur l'autodéfense ou le karaté traditionnel. Il convient donc de faire le bon choix, en fonction de ce qu'on cherche pour notre enfant. Idéalement, on visite l'endroit et on assiste à un cours pour se faire une idée. Comme il existe différents styles de karaté, le déroulement d'une leçon peut varier d'un club à l'autre. La plupart des écoles offrent le premier cours gratuitement. Toutefois, pour voir si l'enfant aime vraiment ça, on recommande plus d'un cours.
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Marcelin Cantin regrette que certaines écoles ne soient pas adaptées à l'enseignement aux enfants. Chez Karaté sportif, les instructeurs sont spécialement formés pour enseigner aux enfants. Dans le programme des 3-5 ans, par exemple, on fait référence à l'univers des superhéros et on utilise des ballons de baudruche pour faire pratiquer les mouvements aux enfants. Ces outils ludiques vont les motiver en plaçant la pratique à leur portée.
Comment se déroule un cours
Le déroulement d'un cours varie d'une école à l'autre. Aux fins de l'exemple, nous nous sommes inspirés du programme Ninja (3-5 ans) de Karaté sportif.
Le cours dure 30 minutes et se divise en cinq parties:
1- Préparation ou accueil: discussion visant à stimuler les enfants en vue du cours à venir.
2- Échauffement: pratique de mouvements et de techniques de frappe.
3- Pratique des rubans: pratique d'une forme simplifiée du kata.
4- Jeu de fin de cours: défoulement physique sous forme ludique, par exemple avec des ballons.
5- Relaxation: retour sur le contenu du cours. L'instructeur encourage l'enfant à adopter des bons comportements à la maison (politesse, contrôle de la colère, etc.).
Marcelin Cantin recommande une fréquence de deux cours par semaine mais, si ce n'est pas possible, un cours hebdomadaire est déjà bénéfique.
Petit lexique
Dojo: endroit où se pratique l'art martial.
Kata: chorégraphie de mouvements qui simulent un combat imaginaire.
Bunkaï: interprétation du kata.
Ceintures et rubans: éléments permettant de mesurer la progression de l'élève.
Karaté Québec sera l'hôte du prochain Championnat national de Karaté Canada à Québec, en février 2017.