Le goût, ça se développe... avant la naissance!

Si vous désirez que votre enfant raffole des asperges, du brocoli ou des carottes, ajoutez-les à votre menu durant votre grossesse!

L'être humain naît avec une aversion pour l'amertume et une attirance pour le sucré. Les papilles gustatives se développent à la 7e semaine de grossesse et, à partir de la 12e semaine environ, bébé commence à avaler le liquide amniotique. Dans les deux derniers mois de la grossesse, le fœtus est assez développé pour détecter les saveurs qui passent de l'alimentation de la mère au liquide amniotique. Et si on allaite, le bébé continue de goûter une variété d'arômes dans le lait maternel. Ainsi, avant même que bébé naisse, on peut «programmer» ses goûts!

Par exemple, une étude faite en 2001 auprès de femmes enceintes qui avaient l'intention d'allaiter a démontré qu'à l'âge de cinq ou six mois, les enfants ayant été exposés au goût de la carotte - que ce soit durant la grossesse ou l'allaitement - consommaient plus facilement des céréales mélangées à du jus de carotte que des céréales mélangées à de l'eau et ce, avant l'introduction de tout aliment contenant des carottes.

Il n'est jamais trop tard...

Il est clair que l'enfant subit l'influence d'un double patrimoine: le patrimoine biologique et le patrimoine culturel. Chaque bébé possède un profil de sensibilité génétiquement déterminé. La tâche des parents sera alors de l'amener progressivement à apprécier des aliments diversifiés. Alors, même un bébé «non programmé»  durant la grossesse ou l'allaitement peut apprendre à apprécier les légumes. À l'introduction des solides, il semblerait qu'un bébé qui mange trois légumes en alternance pendant neuf jours accepterait un nouveau légume plus facilement que s'il consommait le même légume chaque jour. L'exposition à la variété entraînerait donc une meilleure acceptation de la nouveauté.