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La péridurale: la demander ou pas?

La péridurale: la demander ou pas?

istockphoto.com Photographe : istockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

Certaines la réclament dès qu’elles mettent le pied dans l’hôpital; d’autres refusent carrément d’y avoir recours. La péridurale est une décision personnelle, qui mérite toutefois d’être prise de façon éclairée.

La péridurale (aussi appelée épidurale au Québec) est un moyen de soulager la douleur pendant l'accouchement. C'est une anesthésie locale du bassin grâce à une injection dans le canal rachidien, près de la moelle épinière. Elle est souvent administrée lors d'une césarienne, mais les femmes qui accouchent par voie naturelle à l'hôpital ont le choix de la demander ou non (celles qui accouchent en maison de naissance ou à domicile n'y ont pas accès).

En principe, on peut la recevoir à n'importe quel stade du travail, à quelques exceptions près:

  • si le travail n'est pas assez avancé (avant 4 cm): la péridurale peut alors ralentir ou arrêter les contractions. Par ailleurs, la possibilité d'un faux travail n'est pas encore écartée.
  • si le travail est trop avancé: l'anesthésiste peut juger qu'il n'aura pas le temps de s'exécuter avant le début de la poussée.
  • si l'on souffre d'un problème médical particulier, comme un trouble de coagulation sanguine, une infection grave ou une infection cutanée au bas du dos.

Les pour

«C'est la méthode la plus efficace pour réduire la douleur pendant le travail. Peu douloureuse elle-même, elle est sécuritaire pour la mère et le bébé», affirme Marie-Ève Gagnon, infirmière clinicienne en périnatalité et consultante en lactation IBCLC pour Allaitement-Outaouais. De plus, si le travail arrête de progresser, l'administration de la péridurale permet parfois de le remettre en branle, probablement grâce au relâchement des muscles. Les effets de la péridurale disparaissent en quelques heures.

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Les contre

Comme pour tous les médicaments, il y a des effets secondaires chez la mère, même s'ils sont bénins: perte de mobilité, transit de l'estomac ralenti, hypotension, nausées, vomissements, engourdissements ou insensibilité dans les jambes, maux de tête, maux de dos temporaires, frissons et rétention urinaire. Parce qu'elle peut ralentir le travail ou diminuer le réflexe de pousser, la péridurale augmente le recours aux interventions médicales, comme l'ocytocine (pour stimuler le travail), les forceps et les ventouses. Les complications plus sérieuses (hématome épidural, infection, abcès, paralysie, choc anaphylactique) sont possibles, mais rarissimes.

«Chez bébé, la péridurale peut entraîner un ralentissement de son rythme cardiaque pendant le travail et, à sa naissance, il peut se montrer plus somnolent, avoir un mauvais réflexe de succion (ce qui cause des difficultés d'allaitement) ou des troubles respiratoires, souligne Marie-Ève Gagnon. Les risques d'effets secondaires augmentent quand la péridurale est donnée en fin de travail.»

Ce qu'il faut savoir

Plus la dose d'anesthésiant est forte, plus la douleur diminue. Par contre, on ressent moins les contractions ainsi que l'envie naturelle de pousser, ce qui peut diminuer la capacité physique de pousser. Si l'on tolère un certain degré de douleur, on peut donc demander des doses plus faibles à l'anesthésiste.

Des méthodes de soulagement naturel de la douleur existent, telles que les bains chauds, les massages, le ballon de naissance, les techniques de respiration et de relaxation, le mouvement et les changements de position, l'acupression, la réflexologie, la méthode Bonapace, l'acupuncture, l'autohypnose et les TENS (neurostimulation électrique transcutanée).

 
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