6-12 ans
Mon enfant est rejeté par son meilleur ami
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Que faire pour aider notre enfant à surmonter sa peine lorsqu'il est rejeté par son meilleur ami?
Notre fille vit une grosse peine. Sa complice depuis le début du primaire s'est fait de nouvelles amies et la délaisse. «La fin d'une amitié est une perte importante qu'il faut éviter de minimiser, prévient Caroline Palardy, intervenante à Ligne Parents. L'enfant perd une confidente, une camarade de jeu, des petites habitudes, des fous rires, etc. Elle ressent une foule d'émotions: abandon, solitude, vide, tristesse.»
Elle a besoin d'en parler, de mettre des mots sur ses émotions et sur la perte qu'elle vit. On reste donc à l'écoute tout en lui disant que ce qu'elle ressent est normal. Mais on attend quelques jours avant de lui parler des autres amies qu'elle se fera sûrement. Et on y va avec délicatesse, en lui donnant de l'espoir: «Depuis que tu es petite, tu es arrivée à te faire des amies. Tu y arriveras de nouveau. » On peut aussi faire des comparaisons avec d'autres chagrins qu'elle a vécus. On lui rappelle que ça fait mal au début, mais que peu à peu, la peine s'estompe. Aussi, on lui explique une réalité de la vie: nos intérêts et nos préférences changent avec le temps et, par conséquent, nos amitiés aussi. Et bien sûr, on lui change les idées en lui proposant des sorties et des activités.
La peine de l'enfant peut aussi se traduire par une perte d'appétit, des problèmes de sommeil, un manque de concentration. Encore là, c'est normal... dans la mesure où c'est temporaire. «Souvent, on pense qu'après une semaine ou deux l'enfant n'y pensera plus, dit Caroline Palardy, mais c'est parfois plus long.» Même si notre fille continue de vivre des moments de tristesse, elle devrait commencer à aller mieux après environ deux semaines. Si on ne constate aucune amélioration après ce délai, il serait bon de consulter.
Pour joindre Ligne Parents: 1-800-361-5085.