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Contraceptifs: lequel choisir ?
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Avec le nombre important de contraceptifs sur le marché, il peut être ardu de faire un choix. Pour vous aider, voici un survol des différentes méthodes de contraception.
Il existe essentiellement deux types de contraceptifs: les méthodes hormonales et les méthodes mécaniques. «Alors que les premières empêchent l'ovulation de se produire, les secondes barrent la route aux spermatozoïdes», explique le Dr Marc Zaffran, un omnipraticien spécialiste de la question.
Les méthodes hormonales
La pilule anticonceptionnelle est sans aucun doute la plus connue et la plus utilisée des méthodes hormonales. Elle est essentiellement composée de deux types d'hormones: les œstrogènes et les progestatifs. Il existe plusieurs sortes de pilules, et dans chacune d'elles, les taux d'hormones sont différents. C'est pourquoi on peut très bien réagir à une sorte et pas du tout à une autre. Il existe aussi des pilules ne contenant que des progestatifs (mini-pilules). «On les prescrira surtout aux femmes avec des problèmes vasculaires ou ayant des antécédents, puisqu'elles peuvent être plus sensibles aux œstrogènes, qui entraînent des effets secondaires», explique le Dr Zaffran.
Quant aux pilules de 3e et de 4e génération, qui ont suscité beaucoup de controverses à la suite de réactions graves chez certaines femmes, elles ne devraient jamais être utilisées comme première contraception. «Comme ces pilules peuvent entraîner des effets secondaires graves (AVC, embolie pulmonaire, etc.), les femmes devraient essayer d'autres pilules au préalable. En fait, par mesure de sécurité, un médecin devrait toujours prescrire les pilules de 2e génération», croit le Dr Zaffran. Pourquoi alors se tourner vers les pilules de 3e ou 4e génération? «Certaines femmes les prennent notamment pour enrayer un problème d'acné, explique le médecin. Or, on ne devrait jamais régler un tel problème avec la pilule. Ce n'est pas sa raison d'être.»
Les timbres et les anneaux vaginaux sont deux autres méthodes dites hormonales. Dans le cas des timbres, on doit en installer un nouveau chaque semaine, tandis qu'on doit changer l'anneau une fois par mois. Il y a aussi les injections d'hormones, que l'on fait aux trois mois. «Elles sont efficaces, mais, si on a plusieurs effets secondaires après une injection, il faudra patienter plusieurs semaines avant de voir ceux-ci disparaître», avertit le Dr Zaffran.
Pour toutes les méthodes hormonales, les effets indésirables, s'ils se produisent, ressemblent à ceux éprouvés par certaines femmes en début de grossesse: nausée, prise de poids, seins qui gonflent, faible libido... Il est également bon de savoir que, si on supporte mal la pilule, il y a de fortes chances qu'on ne supporte pas non plus les autres méthodes hormonales. Ces méthodes sont efficaces, en théorie, à 99%. Mais puisqu'elles requièrent des manipulations et que le cycle hormonal d'une femme est parfois capricieux, leur efficacité peut être légèrement réduite (97%).
Les méthodes mécaniques
Le condom n'a nul besoin de présentation! On le connaît toutes; certaines l'apprécient, d'autres pas du tout. Certaines d'entre elles se tourneront vers le diaphragme. «Mais elles sont rares! dit Marc Zaffran. Parce que le diaphragme - qui doit être utilisé avec un spermicide pour plus d'efficacité - n'est pas simple à installer et qu'on doit le faire juste avant une relation sexuelle. Celles qui l'adoptent sont celles qui ne veulent pas de corps étrangers à l'intérieur d'elles, comme le stérilet, et qui ne veulent pas des méthodes hormonales.» En somme, cette petite soucoupe inversée fait de moins en moins d'adeptes. Condom et diaphragme sont efficaces à environ 97%, dans la mesure où on en fait une bonne utilisation.
Avec un taux d'efficacité estimé à 99,8%, le stérilet est le moyen de contraception par excellence, selon le Dr Zaffran. «Il est efficace, n'exige aucune manipulation et on n'a plus besoin d'y penser pendant plusieurs années!» Il existe deux types de stérilets: en cuivre et hormonal (progestatif). Alors que le cuivre - un tout petit fil qui n'occasionne aucune blessure - «inactive» les spermatozoïdes, le stérilet hormonal, lui, sera souvent prescrit aux femmes ayant des menstruations abondantes et douloureuses. «Les progestatifs soulageront et diminueront les menstruations», explique le Dr Zaffran. Dans les deux cas, le stérilet est installé par une infirmière ou un médecin. Une femme peut garder le modèle en cuivre jusqu'à 5 ans.
Et les méthodes naturelles (courbe de température, calendrier, etc.)? «Elles peuvent être relativement efficaces, mais disons que la part de risques de tomber enceinte est beaucoup plus importante, souligne le Dr Zaffran. Je les conseillerais à des couples qui souhaitent avoir des enfants, mais qui ne sont peut-être pas prêts dans l'immédiat. Ou encore aux couples qui veulent espacer les naissances, mais qui ne seront pas choqués si bébé se pointe plutôt que prévu!»
Combien ça coûte?
- Pilules: env. 17$/mois*
- Timbres: env. 25$/mois*
- Anneau vaginal: env. 22$*
- Injections: env. 40$* tous les trois mois.
- Condoms: env. 10$/boîte de 12
- Diaphragme: env. 40$/an (plus le coût du spermicide)
- Stérilet hormonal: env. 300$*
- Stérilet en cuivre : 100$, non couvert par les assurances
* Couvert par les régimes d'assurances public et privés