Ma fille de 8 ans est préoccupée par son poids

Les jeunes filles se préoccupent de leur poids de plus en plus jeunes. Comment réagir quand notre fillette nous dit qu’elle se trouve grosse, alors qu’elle n’a pas d’excès de poids?

À 8 ans, elle est déjà préoccupée par son poids. Pourtant, elle n'a aucun kilo en trop. Devrait-on s'inquiéter? Peut-être, car il est anormal qu'une fillette de cet âge se fasse du souci à ce propos, selon Josée Guérin, nutritionniste et psychothérapeute à la Clinique psychoalimentaire, spécialisée dans les troubles alimentaires. À plus forte raison si son poids est dans la moyenne. «Elle subit probablement une influence ou une pression quelconque», estime la nutritionniste.

On regarde d'abord de notre côté. Quel est notre rapport à notre poids et à la nourriture? Est-on toujours au régime? à calculer les calories qu'on ingère? à dénigrer notre apparence? Ce regard critique sur soi, cette obsession, on risque de les transmettre à notre fille. Peut-être même, sans trop nous en rendre compte, a-t-on tendance à surveiller ce qu'elle mange et à lui répéter de faire attention si elle veut rester mince. Si c'est le cas, on doit travailler sur nous-même et revoir notre attitude.

Ce genre de message est aussi parfois lancé par un autre membre de l'entourage, une grande soeur, une amie proche, une grand-mère. Ou même un papa qui fait tout bas des commentaires désobligeants chaque fois qu'il croise une personne un peu enrobée. Si c'est le cas, on a une bonne conversation avec la personne concernée. Évidemment, on questionne aussi notre fille pour tenter de savoir d'où vient cette préoccupation.

Quoi qu'il en soit, si elle continue à dévaloriser son image corporelle ou qu'elle s'impose des privations alimentaires, il est prudent de consulter un médecin. Cela pourrait être un signe précurseur d'un trouble alimentaire. «Même si l'anorexie et la boulimie débutent généralement à l'adolescence, certains enfants en souffrent dès 8 ou 9 ans, observe Josée Guérin. Et ce ne sont pas que des filles, les troubles alimentaires touchent aussi les garçons.»  

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