L'Internet fait maintenant partie du quotidien de la plupart des jeunes. Voici de précieux conseils pour assurer à nos enfants une navigation sécuritaire sur Internet.
Conseils généraux On installe l'ordinateur branché sur Internet dans un endroit où tous les membres de la famille ont accès (cuisine, salle familiale, salon). Cela nous permet de voir ce que notre enfant fait devant l'écran. Si on accepte que notre ado puisse naviguer dans sa chambre, on établit un contrat d'utilisation* avec lui.De quelle façon notre jeune utilise-t-il Internet? Quels sont ses sites favoris? Quelles activités pratique-t-il en ligne? Quels sont les bavardoirs (chats) qu'il fréquente? On n'hésite pas à consulter nous-mêmes ces sites pour avoir une meilleure idée du contenu. Aucun logiciel, filtre ou pare-feu ne peut remplacer la supervision d'un adulte!Un enfant de moins de 10 ans n'a pas encore le jugement et la maturité nécessaires pour utiliser seul Internet. On prend donc soin d'être à ses côtés quand il le fait. On peut aussi personnaliser son environnement Web en lui créant une liste de «favoris» que nous aurons choisis pour lui.On utilise des moteurs de recherche qui offrent une possibilité de filtrage tels que Google, Takatrouver, Amiweb, Yahoo, Dogpile et MSN.On encourage notre enfant à nous avertir s'il voit ou reçoit des renseignements ou des messages qui le mettent mal à l'aise ou qui l'effraient.On lui enseigne à ne jamais répondre à des messages provenant d'inconnus (courriel, messagerie texte, etc.) ou à télécharger du matériel (images, programmes, etc.) provenant d'une source inconnue.Quelle que soit l'activité Internet choisie par notre jeune (clavardage, ouverture d'un compte personnel pour une messagerie instantanée gratuite, réponse à un sondage, participation à un concours, établissement du profil personnel sur des sites comme Facebook ou MySpace), il ne doit jamais fournir de renseignements personnels (nom, âge, sexe, adresse, numéro de téléphone, photos, numéro de cartes de crédit, etc.). Important: un surnom ou un pseudonyme neutre évitera qu'on puisse identifier son âge et son sexe.Notre jeune veut rencontrer une connaissance faite sur le Net? Il doit nous en aviser... et on est présente lors de la rencontre!Bien connaître les risques Que ce soit pour réaliser leurs travaux scolaires ou communiquer entre eux, les jeunes utilisent l'Internet non seulement sur l'ordinateur de la maison, mais également à la bibliothèque, à l'école ou sur leur cellulaire, rendant ainsi la surveillance plus difficile. Ils doivent donc être bien renseignés quant aux risques potentiels:
Invasion de la vie privée: on dirige notre jeune vers des sites amusants et éducatifs adaptés à son âge plutôt que sur des sites commerciaux.Contact avec du matériel pornographique: on active l'outil nous permettant de bloquer les publicités interstitielles (pop-ups) pour éviter que notre enfant se retrouve enfermé dans une boucle de sites pornographiques.Cyberintimidation: soyons attentives aux signes de détresse caractéristiques d'une intimidation (refus d'aller à l'école, refus d'utiliser son ordinateur, etc.). S'il en est victime, on contacte immédiatement la direction de l'école, le service de police ou notre fournisseur Internet ou de téléphonie cellulaire.Prédateur sur Internet: on interdit les bavardoirs à notre jeune enfant. On oriente le plus vieux vers des bavardoirs supervisés. On lui interdit de quitter la zone publique pour des conversations privées qui échappent aux supervisions. S'il est la cible d'un prédateur (il passe beaucoup de temps sur Internet, il y a du matériel pornographique dans son ordinateur, il reçoit des téléphones, des courriels, du courrier ou des cadeaux d'étrangers, il s'isole, etc.), on contacte le service de police ou Cyberaide.Pourriels: comme les enfants sont généralement vulnérables aux canulars et autres arnaques, on encourage le nôtre à se choisir une adresse courriel difficile à deviner qui combine des lettres et des chiffres. On envoie tout pourriel offensant à notre fournisseur Internet.Désinformation - Contenu violent et haineux: il peut être difficile pour notre enfant de discerner l'information crédible de la fausse, habituons-le à utiliser d'autres sources d'information (journaux, encyclopédies, etc.). De plus, on le sensibilise à l'impact de la violence.Jeux de hasard: on l'informe des dangers inhérents à ces jeux (perte d'argent, crédit ruiné, etc.) Petit rappel: ce type de jeux est interdit aux mineurs par la loi canadienne!Cyberdépendance: certains signes peuvent nous indiquer que notre jeune est dépendant à Internet. Des exemples: sentiment d'euphorie lorsqu'il est sur Internet, incapacité de s'arrêter, tristesse lorsque qu'il est privé d'ordinateur, problèmes à l'école, isolement, etc.). S'il montre de tels signes, on consulte un professionnel de la santé, comme son médecin de famille ou un psychologue.*Contrat d'utilisation Il s'agit d'une entente écrite entre nous et notre adolescent, spécifiant les différentes règles d'utilisation d'Internet et les sanctions en cas d'infraction. On peut y indiquer le nombre d'heures par jour pendant lesquelles il peut utiliser Internet, le moment où il peut y avoir accès (après ses devoirs, par exemple), les sites Web et les bavardoirs permis, l'obligation de nous aviser s'il veut faire un achat en ligne et l'interdiction de répondre à des étrangers, d'envoyer des messages d'intimidation ou de jouer à des jeux de hasard.
Outils informatiques Selon le caporal Stéphane Turgeon, enquêteur aux crimes informatiques à la GRC, un anti-virus et un pare-feu répondant à nos besoins sont nécessaires pour augmenter la protection sur Internet. Une mise à jour régulière de notre système d'exploitation est également utile.
L'enquêteur recommande également aux parents l'utilisation de filtres pour encadrer les jeunes sur Internet. «Sur les logiciels d'opération de la plupart des ordinateurs, il existe des filtres que les parents peuvent activer s'ils veulent interdire l'accès de certains sites à leurs enfants ou spécifier la durée et le moment d'utilisation d'Internet. Si leur ordinateur ne leur fournit pas les mesures de sécurité nécessaires, ils peuvent se procurer des logiciels de protection externes. Certains de ces logiciels peuvent leur permettre d'être avisés par courriel lorsque leur enfant fréquente un bavardoir, ou de sauvegarder ses conversations, ce qui leur offre la possibilité de les réviser», explique-t-il.
Pour obtenir plus de renseignements quant à ces différentes options informatiques, on s'informe auprès des conseillers en vente des boutiques spécialisées en informatique. On peut également contacter la compagnie même de notre système d'exploitation ou notre fournisseur Internet.
Sources WebAverti Internet 101 Réseau Éducation-Médias Cyberaide.ca