6-12 ans

À quel âge, le premier cellulaire?

À quel âge, le premier cellulaire?

iStock Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

«Maman, je veux un cellulaire!» Il n’est pas encore au secondaire et il veut son propre téléphone. À quel âge devrait-on le lui offrir et comment devrait-on encadrer son utilisation?

Les résultats d'une enquête réalisée en 2013 par HabiloMédias (organisme de bienfaisance canadien, sans but lucratif, qui œuvre pour l'éducation aux médias et la littératie numérique) révèlent que 24 % des élèves de 4e année possèdent leur propre cellulaire. «On imagine que ce chiffre a augmenté depuis», affirme Thierry Plante, spécialiste en éducation aux médias pour cet organisme.

À neuf ans, un enfant a-t-il vraiment besoin d'un cellulaire? Non, selon la psychoéducatrice Stéphanie Deslauriers. «À cet âge, il est généralement assez facile de rejoindre notre jeune par le téléphone de l'ami chez qui il se trouve.» Cette experte affirme cependant qu'il n'y a pas de règle universelle concernant l'âge idéal pour le premier cellulaire - achat qui peut permettre de sécuriser parents et enfants. «Il faut y aller avec nos valeurs et nos croyances.» Ce qui est primordial: avoir une bonne discussion avec notre enfant avant de lui offrir son premier appareil. Comme la plupart des cellulaires permettent un accès direct à internet, cet outil certes pratique peut avoir des répercussions négatives. «Les parents de jeunes enfants doivent être conscients qu'un cellulaire devient un accès non supervisé à internet, donc une exposition potentielle à des images violentes ou pornographiques, une ouverture à la cyberintimidation, etc.», souligne monsieur Plante.

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Mettre des limites
L'utilisation du cellulaire doit être bien encadrée. En plus de l'accès à internet, les jeux sont nombreux sur ces appareils. «Il faut être conscient que le temps passé devant l'écran se fait au détriment du temps de qualité passé avec le parent», mentionne Thierry Plante. Le cellulaire ne devrait pas nuire aux activités sociales, aux études ni au sommeil de l'enfant. Les parents peuvent imposer des limites de temps et bloquer l'accès à certaines fonctionnalités de l'appareil, si nécessaire. «On a remarqué que les jeunes qui suivaient des règles concernant l'utilisation du cellulaire avaient moins de comportements à risque en ligne», souligne le spécialiste en éducation aux médias. Il ne faut donc pas hésiter à imposer des limites!

Un privilège, des responsabilités
«Un cellulaire n'est pas une récompense gratuite, c'est un privilège qui vient avec des responsabilités», affirme Stéphanie Deslauriers. Ainsi, on n'offre pas cet outil à son enfant dans l'espoir d'améliorer une relation houleuse, pour se faire pardonner ou pour se racheter. Au contraire, une relation solidement ancrée dans la confiance est nécessaire. Obtenir un privilège, comme un cellulaire, vient avec son lot de responsabilités. Il faut lui faire attention (ne pas le perdre, ne pas le briser), en faire bon usage (ne pas l'utiliser en classe, par exemple)... et le payer! Qu'on choisisse un forfait mensuel ou à la carte, on peut faire participer notre jeune à l'aspect financier, selon notre budget et nos valeurs.

Dans tous les cas, le cellulaire est synonyme de responsabilité et de liberté, et il revient aux parents de s'assurer que l'enfant a la maturité nécessaire pour en faire une utilisation adéquate.

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