13 ans et plus
Ma fille est sur la mauvaise pente, quoi faire?
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On soupçonne que sa fille a des mauvaises fréquentations… On craint une fugue ou, pire, une disparition comme celles qui font la une, ces temps-ci… Comment intervenir? Vers qui se tourner pour trouver de l’aide?
La médiatisation récente de plusieurs cas de disparition d'adolescente a braqué les projecteurs sur les phénomènes de gangs de rue et d'exploitation sexuelle de jeunes filles... De nombreux parents se sont alors demandé: Et si c'était la mienne? Est-il possible d'intervenir, de prévenir? Comment s'y prendre? Il n'y a évidemment pas de recette magique, mais il existe tout de même quelques pistes de solution.
L'importance de la communication
La communication est le thème qui revient le plus souvent dans le discours de Lynn Dion, répondante en sexualité des jeunes et exploitation sexuelle du CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal. Consciente qu'elle n'apprend rien à personne en parlant de l'importance de communiquer et de maintenir un lien avec sa progéniture, elle sait par contre que ça peut devenir ardu au cours de la période de l'adolescence. «Les parents sont parfois pris dans leurs émotions ou ils ont de la difficulté à aborder certains sujets, dit-elle. Cependant, les relations égalitaires entre les hommes et les femmes, l'amour, la sexualité, le consentement éclairé, le respect sont des sujets de conversation essentiels à avoir avec nos filles, des sujets qui permettent de transmettre des valeurs fondamentales.» Idem avec les garçons, d'ailleurs.
Discuter régulièrement avec son adolescente permet également de se renseigner sur ce qu'elle vit, sur ses amis et ses amours; de l'interroger sur ses ambitions, ses rêves, ses valeurs; de prendre le temps de l'écouter; bref, de lui montrer de l'intérêt. «La vie va vite et l'on oublie parfois de passer du temps de qualité avec nos jeunes, d'avoir des moments privilégiés avec eux, souligne Lynn Dion. Même s'ils vieillissent, ils ont encore besoin de sentir une présence, de savoir que leurs parents s'inquiètent de leurs besoins et qu'ils sont là pour eux.»
Savoir où trouver de l'aide
Si l'on constate que sa fille est sur la mauvaise pente, si l'on craint qu'elle fugue ou si l'on soupçonne déjà le pire, il faut aborder franchement le sujet avec elle. «Faire preuve à la fois d'ouverture, de transparence et de respect avec son enfant l'encouragera à se confier au besoin», conseille Lynn Dion. En même temps, puisque les parents sont rarement les plus grands confidents de leur ado, on lui rappelle les différentes ressources qui existent, comme le psychologue ou le technicien en éducation spécialisée (TES) de l'école, un professeur ou un adulte en qui elle a confiance.
En tant que parent, on peut, nous aussi, se sentir rapidement dépassé ou démuni. Il ne faut donc pas hésiter à aller chercher de l'aide auprès de ces organismes, dont:
- masexualité.ca: Administré par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, ce site web diffuse de l'information fiable et actuelle sur la santé sexuelle.
- Choisis ton gang: Ce portail gouvernemental fournit des renseignements sur le phénomène des gangs de rue, ainsi que des outils de prévention et des adresses de ressources.
- Cyberaide.ca est une centrale de signalement des cas d'exploitation sexuelle d'enfants (de moins de 18 ans) sur internet.
- La Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES) offre de l'aide aux femmes qui ont eu un lien avec la prostitution.
- L'organisme Enfant-Retour Québec a pour mission d'assister les parents dans la recherche de leur enfant disparu.
- Les centres d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) donnent du soutien aux victimes d'actes criminels et à leurs proches.
Pour plus d'information, lisez Fugue et proxénétisme : à risque, ma fille?