13 ans et plus
L'enfant Z et le parent drone furtif
L'enfant Z et le parent drone furtif
Photographe : Shutterstock
Non, ce n'est pas juste un clin d'oeil au récent texte de ma collègue Élise. Je me sens vraiment comme un drone furtif planant silencieusement au-dessus de mon plus jeune.
Sujet de cette surveillance «obamesque-mais-c'est-pour-ton-bien-mon-pitou»: un compte Facebook. Plus précisément: un compte Facebook pour un enfant qui n'a pas l'âge «légal» pour en avoir un, FB lui-même plaçant cette «majorité» à 13 ans (beaucoup trop tôt, à mon avis).
Évidemment, l'argument «tous les gars de ma classe ont leur compte», ça ne marche pas chez nous. Pas plus que le boudage ou le harcèlement. Mais voilà que la pression vient de l'extérieur. Fiston fait de l'impro à l'école. Or, voilà-t'y pas que son coach utilise FB pour faire ses communications. Comme le coach de l'équipe de football de son grand frère. Et comme la classe de technique infirmière de leur mère. Bref, nous sommes victimes de la tendance. Impossible d'échapper à Facebook.
Pas que ce soit forcément une mauvaise chose. Réticente au début, maman a vite pris le beat et échange maintenant statuts et photos avec ses copines et collègues comme une vraie pro. Quant à l'aîné, il est tellement là-dessus que je me demande parfois s'il a encore l'usage de la parole...
Conclusion: Nicolas, 12 ans, aura bientôt sa page Facebook, gracieuseté de son prof. Mais... à certaines conditions: compte accessible sur le iPad de maman ou de papa et pour un temps limité chaque jour (j'ai proposé 5 minutes, mais ma suggestion n'a pas été retenue), et «amitié» obligatoire de papa et maman. Jusqu'à preuve de maturité suffisante, papa jouera les drones furtifs. Nico, meet mon oncle Barack.