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La masturbation à l'adolescence, normal ou pas?
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La masturbation à l’adolescence demeure un sujet tabou. Pourtant, cette pratique est tout à fait normale. Et si la masturbation était même une forme d’autonomie?
La poussée d'hormones à l'adolescence vient seulement accentuer un phénomène tout à fait normal qui est présent dès la naissance. En effet, un bébé a déjà tous les réflexes pour produire une érection ou une lubrification vaginale, et même atteindre un orgasme (sans éjaculation chez le garçon, bien entendu), lorsqu'il y a autostimulation des organes génitaux par frottement sur un objet quelconque (bras du sofa, animal en peluche...).
Masturbation ou pas
Animé par une augmentation importante de testostérone, un adolescent peut se masturber tous les jours et parfois, plusieurs fois par jour. Même s'il ne se masturbe pas, il peut éjaculer la nuit de façon spontanée (pollution nocturne). L'adolescente, qui produit beaucoup moins de testostérone, se masturbe généralement moins. Dans les deux cas, la masturbation est un comportement normal et sain.
Les adolescents et les adolescentes qui ne se masturbent pas ne sont pas atypiques non plus. On observe parfois des comportements de masturbation en groupe, plus particulièrement chez les adolescents, ce qui ne signifie pas nécessairement qu'ils deviendront homosexuels.Expérience de contrôle et de découverte de son corps
La masturbation peut aider les adolescents à mieux connaître leur propre corps et à prendre la responsabilité de leur plaisir sexuel. Cette expérimentation peut les amener à prendre leur temps pour fantasmer, s'imaginer en relation avec une autre personne. Le fait de se caresser sur l'ensemble du corps avant de stimuler les organes génitaux, de faire durer le plaisir plutôt que de se précipiter vers l'orgasme peut aider le jeune garçon à éviter de devenir éjaculateur rapide lorsqu'il sera avec une partenaire sexuelle. La jeune fille n'attendra pas qu'il l'amène à l'orgasme et prendra la responsabilité de lui indiquer ce qu'elle préfère.
Cette activité devrait se faire dans un contexte de détente. La masturbation qui ne vise qu'à diminuer un stress, à se libérer d'une émotion de colère ou à rechercher la détente après l'orgasme va à l'encontre du principe de plaisir.
Lisez notre dossier spécial sur l'amitié, l'amour et la sexualité à l'adolescence.
Suggestions
Robert, Jocelyne, Parlez-leur d'amour et de sexualité – Guide pour les parents, Éditions de l'Homme, 1999.
Robert, Jocelyne, Full sexuel, Éditions de l'Homme, 2002.