Éducation et scolarisation des mères adolescentes

Vous avez entre 12 et 19 ans et êtes enceinte ou avez un enfant? Ne lâchez pas! L’École secondaire Rosalie-Jetté de Montréal est là pour vous!

Tranche de vie
«Jeudi! Je suis en retard de deux semaines et j'ai vomi ce matin. Là, c'est certain que je suis enceinte. Mais quinze ans, c'est un peu jeune pour avoir un bébé.

C'est terrible ce qui m'arrive. Je ne peux pas annoncer ça à ma mère. Et Nicolas! Je me demande ce qu'il va dire. Il va peut-être être content, lui qui aime tellement son petit neveu. Je suis tellement découragée. À moins que j'aille me faire avorter? Ah non, je ne veux pas me faire avorter.

Alors je vais le garder, vu qu'il n'y a pas de troisième choix. Il va falloir que je me résigne à en parler; je vais aller voir l'infirmière de l'école pour commencer. Que j'ai mal au coeur! Et puis, Alexandra l'a bien fait, elle, garder son bébé, même qu'elle n'a pas arrêté d'aller à l'école.»

L'École secondaire Rosalie-Jetté de Montréal
L'École secondaire Rosalie-Jetté de Montréal, une école spécialisée de la Commission scolaire de Montréal, offre le niveau secondaire aux jeunes filles entre 12 et 19 ans qui sont enceintes ou qui ont un enfant.

L'enseignement est individualisé: dans une classe multi-niveaux, on peut rencontrer des étudiantes de secondaire trois, quatre et cinq regroupées ensemble. Les étudiantes qui ont terminé leur programme peuvent se présenter aux examens quatre fois par année et accéder au cégep ou au DEP. Autre particularité: l'entrée à l'école est continue: elle a lieu à toutes les deux semaines et on y accueille entre 100 et 120 jeunes filles par année.

En plus du programme régulier, l'école offre des cours spécialisés en lien avec la maternité: psychologie de l'enfant, périnatalité, stage individuel en garderie. L'École Rosalie-Jetté permet aux mères adolescentes de poursuivre leurs études à l'intérieur d'un projet éducatif dynamique adapté à leurs besoins.

Pendant les cinq années qui suivent leur départ, la plupart reviennent car elles ont développé un lien affectif avec les éducatrices. Elles viennent pour se confier, présenter leur enfant et demander des conseils. Elles savent que la porte leur sera toujours grande ouverte.

Finalement...
«L'infirmière m'a fait passer un test et je ne suis même pas enceinte. Toute une nouvelle! Je trouvais ça cool moi d'entrer à Rosalie-Jetté! Même si j'ai été un peu déçue sur le coup, ce que je n'avouerai à personne, je vais attendre encore quelques années pour avoir un bébé.»

Source

École Rosalie-Jetté, Montréal