13 ans et plus
Accorde-t-on trop d'importance aux notes?
Shutterstock Photographe : Shutterstock
La réussite scolaire de notre enfant se mesure surtout par des pourcentages inscrits sur son bulletin. Mais ces notes sont-elles si importantes?
L'air penaud, notre jeune nous demande de signer son examen de mathématiques: 52%. Tout de suite, on pousse les hauts cris: «Quoi? Des notes comme ça, je ne veux plus en voir!»
Une fois revenue de nos émotions, on se dit qu'on a peut-être réagi de façon excessive. Après tout, le parcours scolaire de notre ado ne se résume pas seulement aux notes, non?
«C'est vrai, répond Tessa Béraud, orthopédagogue et enseignante à l'aide aux devoirs d'Allô prof. La curiosité intellectuelle, la capacité de travailler en équipe, à résoudre des problèmes et à se questionner, la persévérance, l'effort, la débrouillardise sont autant de qualités et de compétences utiles tout au long de la vie et qu'on devrait encourager chez notre jeune. De plus, elles favorisent la réussite scolaire.»
Cela dit, les notes sont utilisées par le système scolaire pour mesurer la réussite des élèves ainsi que pour les comparer et les classer. Et même si elles ne donnent pas un portrait complet des aptitudes de notre jeune, elles sont déterminantes pour l'obtention de son diplôme d'études secondaires et pour son choix de programmes au cégep.
Comment l'encourager à réussir
On a donc raison d'accorder de l'importance aux notes. Mais attention: dire constamment à notre jeune qu'on veut un 90%, c'est lui mettre une pression trop forte qui pourrait entraîner du stress et de l'anxiété. Plutôt que d'insister sur la note, mieux vaut l'inviter à travailler fort et à donner son maximum. Les notes suivront.
«Pour l'encourager à réussir, on l'aide aussi à comprendre comment tel ou tel apprentissage lui servira plus tard, on le félicite pour les connaissances qu'il a acquises et non seulement pour la note et on l'incite à se projeter dans l'avenir», conseille Tessa Béraud. Cela favorise la motivation intrinsèque, c'est-à-dire l'intérêt et le plaisir que notre jeune trouve dans ses études, un important facteur de réussite.
Une mauvaise note?
«Si notre jeune accumule les mauvaises notes, il faut creuser pour savoir ce qui se passe et chercher de l'aide au besoin», dit Tessa Béraud. Et s'il a une mauvaise note de temps en temps? On reste calme. Crier après lui ou le punir ne transformera pas son 55% en 85%. «Le risque, c'est que l'ado se braque contre son parent ou se referme sur lui-même», avertit Alexandre Pratte, enseignant de mathématiques chez Allô prof.
Ignorer le mauvais résultat n'est pas une meilleure stratégie, car cela laisse entendre à notre jeune que sa réussite nous indiffère. Le mieux, c'est de le questionner: Qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi penses-tu que tu as coulé ton examen? Que pourrais-tu faire pour t'améliorer?
Comme parent, on peut encore aider notre jeune, même s'il est au secondaire, selon Alexandre Pratte. «Par exemple, on peut lui demander de nous expliquer certaines notions vues en classe, dit-il. Cela lui permettra de mieux assimiler la matière.» On l'incite aussi à participer aux périodes de récupération de l'école, à l'aide aux devoirs, s'il y en a, ou encore à étudier avec un ami. Et surtout, on l'aide à s'organiser et à établir une routine d'étude.