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Congé parental: quand c'est papa qui reste à la maison
Photographe : Unsplash | Kelli McClintock
Après la naissance de notre petit Colin, c’est moi qui ai pris le congé parental. Ma conjointe et moi sommes musiciens, et on voulait tous les deux rester à la maison avec notre bébé. Même si ça n’a pas été de tout repos, j’ai été très heureux de pouvoir le faire!
Ma conjointe avait plusieurs engagements après son congé de maternité, alors que moi, j’étais dans une période plutôt tranquille professionnellement. C'était donc logique que je prenne tout le reste du congé parental. Et j’en avais aussi très envie! Comme le métier de musicienne suppose des horaires atypiques, ma conjointe était quand même souvent à la maison, ce qui nous a permis d’avoir une belle petite vie de famille.
© Unsplash | Kelly Sikkema
S’occuper d’un bébé demande beaucoup d’attention. Ce n’est pas toujours facile d’être de jeunes parents, on vit constamment de nouvelles expériences. C’était mieux que ce que je pensais, mais parfois pire aussi, dans le sens où tout était vécu avec beaucoup d’intensité. Si les moments de solitude, d’inquiétude et de monotonie dus à la routine étaient éprouvants, les beaux moments, eux, étaient merveilleux!
J’ai adoré l’expérience! J’ai aimé voir évoluer mon petit coco. Au lieu de me le faire raconter, j’étais là à chaque étape de son développement. C’est précieux. Il n’y a pas beaucoup de pères qui profitent de tout ce congé. Et parmi les papas que je connais, je sentais que certains auraient aimé vivre ce que je vivais.
Comme je passais beaucoup de temps avec Colin, je suis devenu de plus en plus habile pour le réconforter et l’endormir. C’est la preuve que ces compétences ne sont pas réservées qu’aux mères! Elles s’acquièrent en présence de son enfant. Voir que mon petit me fait confiance et qu’il se calme dans mes bras, ça me touche beaucoup. Aujourd’hui, notre garçon se tourne autant vers moi que vers sa mère pour se faire consoler.
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«Le temps passé seul auprès de son enfant est important pour le papa, confirme Diane Dubeau, professeure au Département de psychoéducation et de psychologie de l’UQO. Il faut le valoriser, car cela permet au père de bâtir la relation avec son enfant et de contribuer à son développement. Par exemple, au point de vue cognitif, les enfants dont les pères sont engagés en bas âge abandonnent moins facilement devant une embûche, ce qui a un effet positif sur leur persévérance scolaire. Ce sont aussi des enfants qui présentent moins de problèmes de comportement et de meilleures compétences sociales.»
La spécialiste de la paternité ajoute que les pères aussi retirent des bienfaits à prendre soin de leur petit. «L’engagement des pères permet également aux mères d’être moins stressées, et les responsabilités familiales sont aussi mieux réparties», poursuit-elle.
Je le constate, comme parents, on se complète. On se partage naturellement les soins qu’on donne à Colin. Et ce n’est pas parce qu’on veut que tout soit égal, c’est parce qu’on en a envie, tous les deux. On ne sait pas encore si l’on aura un autre enfant, mais si cela arrive, je suis partant pour revivre ce beau long congé!
André Pelletier est auteur-compositeur-interprète au sein du groupe indie-folk-rock Deep Rivers et heureux papa de Colin, qui aura bientôt 2 ans.
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