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10 erreurs à éviter lors de la fermeture de son terrain

10 erreurs à éviter lors de la fermeture de son terrain

  Photographe : Shutterstock

Les feuilles rougissent et tombent des arbres. Certains matins, une couche de givre apparaît même sur le gazon. Pas de doute, l’hiver est à nos portes et il est temps de préparer notre terrain.

Qu’est-il vraiment nécessaire de faire, et quand? Voici les 10 erreurs les plus courantes lors de la fermeture du jardin.

 

Erreur #1: JETER LES FEUILLES D’AUTOMNE

Mère Nature ne fait pas tomber les feuilles des arbres à l’automne pour rien. Cela fait partie de sa stratégie de survie. Les feuilles qui tombent sont tellement riches en minéraux qu’on les appelle l’or brun des jardiniers. Elles fertilisent les végétaux et les protègent des méfaits de l’hiver. Il ne faut donc pas les jeter!

Si possible, on les déchiquète sous la tondeuse (elles se décomposeront mieux) et on les emploie comme paillis sur les platebandes, sous les arbustes et sous les arbres. Une couche de 10 à 15 cm de paillis décomposable constitue une excellente protection hivernale pour les plantes. On peut également en remiser dans des sacs de plastique. Elles feront merveille sur notre potager l’été suivant.

 

Erreur #2: NÉGLIGER LA PELOUSE

La pelouse continue de pousser jusqu’à ce que le sol gèle. Lorsqu’elle atteint 10 cm, il faut continuer de la tondre à une hauteur de 8 cm environ, en laissant l’herbe coupée sur place (herbicyclage). On prend soin de ramasser les feuilles mortes qui s’accumulent sur la pelouse afin de ne pas empêcher sa pousse. Pour ce faire, une tondeuse déchiqueteuse se révèle particulièrement utile. Sans compter que les feuilles déchiquetées peuvent ensuite servir de paillis ou finir dans le composteur.

Si l’automne est exceptionnellement sec, on pense à arroser le gazon pour que celui-ci, l’hiver venu, soit en bonne forme et non stressé par un manque d’eau. Quand le gazon ne pousse plus du tout (ce qui arrive généralement entre la fin d’octobre et la fin de novembre), on effectue une dernière tonte, mais cette fois-ci une «tonte de nettoyage», plus courte, soit de 3 à 5 cm.

On fertilise alors avec un engrais à dégagement lent. Cela nourrira les racines, qui demeurent actives bien plus longtemps que l’herbe, et favorisera un enracinement profond et plus résistant au froid.

En outre, une pelouse fertilisée tardivement verdira plus rapidement au printemps. On pense également à ramasser les rognures. L’idée est de laisser les feuilles des graminées courtes et dressées pendant l’hiver, ce qui assurera une excellente aération et aidera à prévenir les maladies fongiques qui, autrement, se développent sur les longues feuilles couchées par la neige

 

Erreur #3: TAILLER LES VIVACES

La croyance selon laquelle il faut supprimer les feuilles mortes des vivaces à l’automne, les coupant à la base, n’a aucun fondement. Ces feuilles, même mortes, sont comme un manteau de fourrure pour les vivaces: elles les protègent du froid. On laisse les tiges florales debout aussi, car elles nourrissent les oiseaux et offrent un abri pour les insectes bénéfiques. Surtout lorsqu’on sait que le meilleur engrais pour toute plante est son propre feuillage décomposé!

C’est encore plus important pour les vivaces à feuillage persistant (heuchères, bergenias, etc.) ainsi que pour les graminées ornementales dont l’effet hivernal des feuilles et des plumeaux restés debout est visuellement intéressant. Il n’y a donc que les graminées ornementales, dont les feuilles ne se décomposent pas, qu’il faut rabattre à cette saison.

 

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© Getty Images

 

Erreur #4: INSTALLER LES PROTECTIONS HIVERNALES TROP TÔT

Pour leur premier hiver, il est sage de protéger les arbres, arbustes et conifères de jute ou de géotextile blanc, car ils ne sont pas encore bien enracinés et leurs parties exposées peuvent s’assécher sous l’effet des vents froids. Mais on ne doit pas installer cette protection trop tôt, sinon le manque de circulation d’air et le réchauffement excessif pourraient leur être nuisibles.

Mieux vaut attendre que toutes leurs feuilles soient tombées, du moins pour les plantes à feuilles caduques, et que la température descende sous zéro, la nuit (habituellement pas avant la mi-novembre), juste avant les premières neiges.

Attention: pour la majorité des plantes ligneuses, cette protection est seulement nécessaire le premier hiver. Cependant, certains arbustes peu rustiques s’adaptent très mal à notre climat, et il faut à tout prix les doter d’une protection tous les hivers. C’est notamment le cas des buddléias, des hydrangées à grandes feuilles (hydrangées bleues), des érables japonais et des rosiers hybrides de thé et grandifloras.

On songe également à placer une spirale antirongeur autour du tronc des jeunes arbres pour les protéger des campagnols, qui aiment bien ronger l’écorce sous la neige. 

 

Erreur #5: OUBLIER DE PLANTER LES BULBES À FLORAISON PRINTANIÈRE

Les premières fleurs du printemps viennent des bulbes: tulipes, narcisses, jacinthes, crocus, etc. Ils nous assurent une vague de couleurs bien avant que les autres plantes de la platebande se réveillent. Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, il faut effectuer la plantation à l’automne pour assurer cette floraison hâtive, au printemps.

Entre la mi-septembre et la fin d’octobre, on enfouit les bulbes à un espacement égal à trois fois le diamètre du bulbe et à une profondeur égale à trois fois sa hauteur, dans un sol riche et bien drainé, et ce, dans un emplacement qui est ensoleillé au printemps (même s’il est à l’ombre l’été).

On arrose bien et on paille pour offrir une certaine protection contre les soubresauts de température hivernaux. Dès que la neige fondra, on profitera des premières fleurs de la saison!

 

bulbes

© Shutterstock

 

Erreur #6: LAISSER LES CONIFÈRES S’ASSÉCHER

Les conifères, sauf le mélèze, conservent leurs aiguilles l’hiver, transformant alors les terrains en de superbes tableaux hivernaux que l’on apprécie au plus haut point. Mais pour conserver leurs aiguilles, qui seront exposées aux vents froids et asséchants, les conifères doivent être bien abreuvés à l’automne.

Ce n’est pas une question de rusticité (la plupart des conifères que nous cultivons sont très résistants au froid), mais plutôt d’irrigation. Il faut donc bien les arroser à l’automne, surtout juste avant que le sol gèle. Ainsi, l’on préviendra la dessiccation et le brunissement des aiguilles. Comme pour toutes les plantes, on pense également à pailler le sol à leur pied, ce qui aidera aussi à conserver l’eau. 

 

Erreur #7: LAISSER TOUTES LES ANNUELLES GELER

Les annuelles, comme leur nom le suggère, ne vivent que le temps d’une année, et il faut les remplacer chaque printemps, un processus qui finit par coûter cher. Il est pourtant possible de les garder en vie en les rentrant pour l’hiver. Il suffit de les bouturer au début de l’automne, avant que les nuits ne soient trop froides.

Pour ce faire, on prélève des tiges de 10 à 15 cm de longueur, que l’on plonge ensuite dans un bol d’eau tiède savonneuse en les agitant un peu de façon à tuer tout insecte qui pourrait y résider. Puis on les enfonce dans un pot de terreau légèrement humide et on place la potée à l’étouffée (sous un dôme de plastique) sur le rebord de la fenêtre ou sous une lampe horticole.

Au bout d’un mois, il ne reste qu’à enlever le dôme et à traiter l’annuelle comme n’importe quelle plante d’intérieur. Plusieurs variétés fleuriront même pendant l’hiver.

Lesquelles conserver? Bégonias, coléus, impatientes, géraniums, fuchsias, pétunias ne sont que quelques exemples. Il est toutefois inutile d’essayer de conserver œillets d’Inde, cosmos et zinnias. Ces dernières sont de «vraies annuelles», et il n’est pas possible de prolonger leur vie.

 

Erreur #8: TAILLER LES ARBUSTES ET LES ARBRES

À l’automne, la vaste majorité des arbustes et des arbres à floraison printanière portent déjà des boutons floraux, parfois de manière visible (magnolias, azalées et rhododendrons), mais généralement cachés sur leurs branches (lilas, viornes, pommetiers, seringats, spirées à fleurs blanches, weigelas, etc.). Ces végétaux fleurissent «sur le vieux bois», soit à partir des tiges de l’année précédente. En les taillant à l’automne, on avorte la floraison.

Il faut donc les tailler plutôt au printemps, après leur floraison. Même pour les arbustes qui fleurissent à l’automne, sur le bois nouveau, comme l’hydrangée paniculée et l’heptacodium, ou qui ne fleurissent pas, une taille au printemps est préférable. À l’automne, il vaut mieux limiter toute taille aux branches mortes, endommagées ou malades.

 

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© Shutterstock

 

Erreur #9: LAISSER DES POTS À L’EXTÉRIEUR 

Si les pots de nos plantes ont la moindre valeur, il faut les mettre à l’abri dans un endroit libre de gel, comme la maison, un garage légèrement chauffé, la véranda, etc. Laissés à l’extérieur, ils risquent de se fissurer sous l’effet du gel et du dégel; encore plus s’ils sont remplis de terreau, qui prendra beaucoup d’expansion en gelant.

Les pots en terre cuite et en céramique sont les plus fragiles. Ceux en plastique et en bois peuvent théoriquement résister au froid, mais cela les fragilise et réduit leur durée de vie. Les pots en béton, en métal, en fibre de verre et en résine sont les meilleurs choix si l’on souhaite ne pas avoir à les rentrer pour l’hiver.

 

Erreur #10: OMETTRE DE VIDANGER LES TUYAUX ET SYSTÈMES D’IRRIGATION

Si l’eau reste dans les canalisations d’irrigation et les tuyaux d’arrosage, elle peut faire beaucoup de dégâts, l’hiver. En gelant, elle prendra de l’expansion et fera éclater les conduits. Alors, quand la température nocturne s’approche du gel, on prend soin de fermer l’eau et de vider les tuyaux. Il vaut mieux les mettre à l’abri du gel en les rentrant.

Pour les systèmes d’irrigation souterraine, il est plus sage d’engager un spécialiste pour faire une vidange à l’air comprimé. Si l’on décide de le faire soi-même, on suit attentivement le guide de l’acheteur, car chaque système est différent.

 

 

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