Entretien

Conseils pour une maison saine

Conseils pour une maison saine

  Photographe : iStock

L'air de nos maisons est moins sain qu'on ne le pense. Selon plusieurs études, il est souvent plus pollué que celui de l'extérieur. Voici quelques trucs simples pour éliminer les principaux polluants et assainir notre chez-soi.

À bas la poussière!

Problème: Des produits chimiques de toutes sortes adhèrent aux particules de poussière, qui se rendent jusque dans nos poumons. «Plusieurs spécialistes de Santé Canada ont observé un lien entre les problèmes de santé et la poussière», explique Ken Ruest.

Solutions

  • On époussette régulièrement avec un simple linge humide.
  • On passe un aspirateur muni d'un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air) aussi souvent que possible, pendant 1 minute par m2 de tapis, et 30 secondes par m2 de plancher. Si on est allergique à la poussière ou asthmatique, on porte un masque.
  • On lave les draps et surtout le couvre-lit chaque semaine, car ils sont des nids à poussière. Alors, mieux vaut avoir un couvre-lit facile à laver.
  • On libère les pièces du superflu pour faciliter le passage de l'aspirateur, surtout dans les chambres d'enfants. «Ce conseil est particulièrement important si notre enfant est asthmatique», souligne Ken Ruest.
  • On place un bon tapis lavable à l'entrée de la maison pour s'essuyer les pieds et on enlève nos chaussures dès qu'on franchit la porte. On élimine ainsi une grosse partie des contaminants transportés par les chaussures.

 

On vide nos placards

Problème: Nos placards regorgent de produits nettoyants potentiellement dangereux, qui dégagent des composés organiques volatils (COV) et d'autres polluants.

Solutions

  • On garde l'essentiel: un nettoyant tout usage, un détergent à vaisselle et un détergent à lessive. On utilise du vinaigre pour les vitres et les miroirs, et du bicarbonate de soude pour le dégraissage.
  • On ne jette jamais les produits ménagers ou chimiques dans l'évier, les toilettes ou la poubelle. On les apporte à notre écocentre ou on s'informe auprès de notre municipalité sur les endroits où on peut en disposer de manière sécuritaire.
  • On utilise de préférence des produits d'entretien certifiés ÉcoLogo/Choix environnemental.
  • On bannit les assouplissants liquides et en feuilles. On ajoute plutôt du vinaigre à l'eau de rinçage. L'odeur s'évaporera durant le séchage.
  • On cesse d'acheter des nettoyants pour le four et pour les cuvettes des toilettes et des produits pour déboucher la tuyauterie: ils sont inutiles et dangereux, selon nos deux spécialistes. On se sert plutôt d'un nettoyant tout usage pour les toilettes et de bicarbonate de soude pour le four, qu'on nettoie régulièrement pour éviter l'accumulation de résidus de cuisson. Et on utilise la combinaison vinaigre-bicarbonate de soude-eau bouillante et ventouse pour déboucher les tuyaux, mais aussi pour les entretenir et éviter les problèmes.

 

Pas de fumée sans feu

Problème: La fumée de cigarette ou de la combustion du bois engendre des polluants. «La cigarette est la première source de contamination dans les maisons», affirme Jacques Normandeau, toxicologue à la Direction de la santé publique des Laurentides. Quant au foyer, «si un invité dit que ça sent le bon feu de bois en entrant chez nous, c'est qu'il y a un problème», affirme Ken Ruest, chercheur principal à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Solutions

  • On fume à l'extérieur.
  • On fait ramoner et inspecter notre foyer ou notre poêle à combustion chaque année.
  • On installe un détecteur de monoxyde de carbone si on a un foyer ou un système de chauffage au bois.

 

La guerre à l'humidité

Problème: Le taux d'humidité excessif dans les maisons nourrit la moisissure et cause de nombreux malaises: allergies, maux de tête, maladies respiratoires, etc. «On pense souvent que le nez sec ou les irritations sont provoqués par la sécheresse de l'air intérieur, alors que c'est le contraire: les moisissures sont irritantes. En utilisant un humidificateur, on contribue souvent au problème», explique Ken Ruest.

Solutions

  • On se dote d'un hygromètre pour mesurer le taux d'humidité. L'hiver, il devrait se situer à 30 % ou moins. L'été, un taux de 55 % est acceptable. Plus il fait froid, plus il doit être réduit. «Un taux d'humidité raisonnable se situe à 35 % pour une température de 22°C. À 16°C, le taux d'humidité est de 50 %, ce qui peut contribuer à la formation de condensation sur les fenêtres et les murs, dans les placards et derrière les meubles», explique Ken Ruest.
  • On installe un déshumidificateur au sous-sol et on le laisse fonctionner en permanence dès le printemps jusqu'à l'automne. On règle l'appareil à 30 à 40 % d'humidité. «Les sous-sols sont généralement très humides, et peu de maisons ont des sous-sols vraiment bien isolés», précise Ken Ruest.
  • L'hiver, on chauffe adéquatement, idéalement à 20-21°C lorsqu'on est à la maison. On baisse le thermostat lorsqu'on s'absente, mais pas à moins de 18°C. En fait, tout dépend du niveau de ventilation de la maison et du taux d'humidité. «Si vous avez des problèmes d'humidité pendant l'hiver (moisissure, condensation sur les fenêtres, etc.), réglez d'abord ces problèmes avant de songer à économiser de l'énergie», suggère Ken Ruest.
  • On s'assure du bon fonctionnement du ventilateur de la salle de bains et on le laisse en marche assez longtemps (quelques heures, au besoin) pour éliminer toute humidité après les douches ou les bains.
  • On aère régulièrement.

 

Attention au garage!

Problème: Un garage attenant à la maison ou au sous-sol est une source de pollution. Les produits, les appareils (souffleuse, tondeuse, etc.) et la voiture émettent des émanations même lorsqu'on ne les utilise pas. Si l'isolation entre le garage et la maison n'est pas étanche, les contaminants pénètrent dans la maison.

Solutions

  • On isole la porte entre le garage et la maison comme on le ferait d'une porte menant vers l'extérieur.
  • On s'assure qu'aucune bouche d'aération de la maison n'est en lien avec le garage.

 

On élimine les «bonnes odeurs»

Problème: Les produits parfumés et diffuseurs d'odeur sont de véritables soupes chimiques qui polluent notre intérieur.

Solutions

  • On évite les assainisseurs d'air dont le seul but est de masquer les odeurs désagréables. Quant aux huiles essentielles, on les utilise avec précaution, car elles sont très puissantes et irritantes, en particulier pour les personnes sensibles. On cherche plutôt la source des mauvaises odeurs et on nettoie pour les éliminer.
  • On aère notre logis, idéalement deux fois par jour pendant une dizaine de minutes. L'hiver, lorsqu'il fait très froid, on se limite à trois minutes une fois par jour.
  • On préfère les shampooings, savons et cosmétiques sans parfum. Les substances chimiques des parfums se répandent dans l'air et pénètrent la peau.

 

Les plantes purificatrices, nos alliées

À moins de faire des rénovations importantes, on peut difficilement contrôler les matériaux de construction utilisés chez nous. Il y a également des produits qu'on ne peut pas éviter d'utiliser. Pour améliorer la qualité de l'air, le Jardin botanique de Montréal recommande l'utilisation des plantes dépolluantes suivantes: aglaonéma, aloès, dracaena, ficus, lierre, philodendron, plante araignée, pothos, sansevière, schefflera, spathiphyllum. On surveille l'humidité du terreau, on diversifie les plantes et on les place dans toutes les pièces de la maison.

 

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