Décoration
Rénover en préservant l'environnement
Penser à long terme
De nombreux acheteurs et propriétaires de maison semblent disposés à se mettre au vert. Selon un sondage mené à l'automne 2007 par Ipsos Reid pour le compte de TD Canada, 73 % des propriétaires ou futurs acheteurs sondés sont prêts à payer 10 % de plus pour une maison respectueuse de l'environnement, tandis que la moitié des propriétaires voulant faire des rénovations signalent qu'il est important pour eux de réduire l'impact de leur maison sur l'environnement.
Cette question nous importe également? Avant de se lancer dans les travaux de rénovation, la première chose à faire est de procéder à l'évaluation de l'état des lieux. Notre salle de bains est trop petite? Notre toit coule? Notre système de chauffage est inefficace? Cet exercice nous permettra d'établir des priorités en tenant compte des caractéristiques d'une rénovation écologique. Par exemple, on s'attaquera aux causes de moisissures avant de rendre la salle de bains plus fonctionnelle. Au cours de cette étape, on pensera également à long terme. Nos besoins changeront avec le temps. Ainsi, il est possible qu'un jour, on souhaite héberger un parent âgé se déplaçant à l'aide d'une marchette ou d'une chaise roulante. En élargissant les embrasures des portes maintenant, on évite de devoir le faire plus tard.
Se renseigner
On cherche à atteindre les trois objectifs suivants: assainir l'air, améliorer l'efficacité énergétique et faire en sorte que nos travaux ne nuisent pas à l'environnement. À cette fin, on se renseigne en lisant des livres et des articles traitant de la rénovation écologique et en consultant des sites Internet sur le sujet. L'un d'eux Écohabitation constitue une véritable mine d'information sur la construction et la rénovation vertes. On y trouve notamment de nombreux conseils et un annuaire virtuel comportant plus de 150 rubriques et adresses utiles.
On consulte également des amis ou des voisins qui ont déjà fait des travaux de rénovation écologique. Cela nous permettra de constater que plusieurs méthodes peuvent assainir une maison. Par exemple, on pourrait choisir d'améliorer le système de combustion d'une fournaise au lieu d'en acquérir une nouvelle. Un autre tuyau: les distributeurs d'énergie et le gouvernement fédéral offrent une aide financière aux propriétaires de maison unifamiliale qui effectuent des travaux visant à améliorer l'efficacité énergétique de leur résidence. On s'informe notamment auprès de l'Agence de l'efficacité énergétique.Bon vent!
L'air ambiant peut affecter notre santé. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), les gens passent plus de 90 % de leur temps à l'intérieur de la maison. Or, une ventilation inadéquate, un mauvais contrôle de l'humidité et les produits chimiques, qui se trouvent autant dans les produits nettoyants que dans les matériaux de construction, peuvent causer des allergies, des maux de tête et de l'asthme.
Dans le cadre de nos travaux de rénovation, on cherchera à assurer la qualité de l'air ambiant. Windy Pollard, conseillère principale à la recherche et à la diffusion de l'information, à la SCHL, explique que la première chose à faire consiste à déterminer les principales sources de pollution dans notre maison. «Pour faire le test, on ferme toutes les portes et les fenêtres de la maison et on reste à l'extérieur pendant au moins 15 minutes. En rentrant, on cherche à remarquer s'il y a des odeurs (odeur moisie, humide ou terreuse). Si c'est le cas, l'air est probablement pollué.»
Éliminons les polluants
Que faire alors? Tout dépend de notre maison. Les nouvelles constructions, qui contiennent souvent des matériaux polluants, doivent être pourvues d'un système de ventilation mécanique efficace permettant d'aérer le bâtiment. Les maisons plus âgées peuvent être contaminées par les émanations d'une vieille fournaise à l'huile, ou encore par la présence de moisissure dans le sous-sol ou sur les murs. Il faut alors résoudre ces problèmes. Des inspecteurs en qualité de l'air peuvent nous aider à identifier les sources de pollution et nous guider dans toutes les étapes de nos travaux. Pour les trouver, on communique notamment avec le bureau de la SCHL de notre région.
Il existe trois façons pour résoudre un problème de qualité de l'air dans une maison. La première consiste à éliminer le polluant. «Par exemple, on pourrait remplacer la vieille fournaise par un modèle plus récent», explique Emmanuel Blain-Cosgrove, consultant en construction écologique et directeur d'Écohabitation. S'il est impossible de se débarrasser de la source de contaminants, on peut essayer de les isoler. «Ainsi, si on décidait de garder notre meuble en panneaux de particules, on pourrait sceller les surfaces non finies avec un laminage plastique», note madame Pollard. Enfin, la ventilation doit être adéquate. «Il faut installer dans la cuisine et la salle de bains de bons systèmes de ventilation avec prise d'air à l'extérieur pour éliminer l'humidité et les risques de moisissure», précise monsieur Blain-Cosgrove.
On ménage nos ressources
Dans le cadre de nos travaux de rénovation, on cherchera aussi à éviter tout gaspillage. «Autant que possible, on optera pour des matériaux de construction faits de bois, de métal ou de plastique recyclés afin de réduire la quantité des ressources naturelles exploitées, indique monsieur Blain-Cosgrove. Peut-on retaper les anciennes armoires de cuisine, les portes, les lavabos, etc.?» Selon lui, il est ainsi possible de réduire le gaspillage des ressources naturelles d'environ 20 %. Sans compter que les matériaux utilisés pour la construction résidentielle constituent environ 12 % de tous les déchets envoyés dans les sites d'enfouissement chaque année.Magasinage bien pensé
Lors de notre magasinage, on ne se fiera pas seulement au prix des produits, mais aussi à leur qualité et à leur durabilité. On pourra ainsi faire des choix judicieux. Par exemple, on optera pour des carreaux de céramique, au lieu des tuiles en vinyle ou de la moquette qui coûtent moins cher, mais peuvent dégager des gaz toxiques. On cherchera aussi à rénover de façon durable. Ainsi, dans la cuisine, on optera pour des comptoirs en pierre ou en céramique offrant une bonne durée de vie. On privilégiera aussi les productions locales afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. On n'oubliera pas non plus de réduire les déchets en utilisant, par exemple, les fonds de peinture comme couche de fond et en demandant aux fournisseurs d'utiliser le moins d'emballage possible. Enfin, on évitera les décorations très à la mode dont on risque de se lasser rapidement.
Choisir les bons produits
Selon André Fauteux, expert en maison saine et éditeur de La Maison du 21e siècle, il ne faut pas oublier non plus que tout ce qui entre dans une maison peut avoir des effets néfastes sur la santé des occupants et sur l'environnement. «Cela nous aidera à choisir des matériaux et des techniques qui minimiseront la pollution, dit-il. On choisira des matériaux qui ne dégagent pas de gaz toxiques et, pour du bois recyclé ou du bois homologué FSC, un écolabel qui assure que la production du matériau a respecté la gestion durable des forêts.»
Verdir le plancher et les murs
Il faut changer le parquet? On évitera le plancher flottant. Souvent, ce type de parquet est posé avec une colle à l'urée-formaldéhyde. Ce produit peut notamment irriter les yeux, le nez et la gorge, en plus de causer des problèmes respiratoires et des étourdissements.
Pour les murs, on choisira une peinture sans composés organiques volatils (COV). Ceux-ci peuvent notamment provoquer des maux de tête et des étourdissements. De même, on rajeunira les parquets de bois à l'aide d'une huile de finition non toxique ou un vernis à l'eau. Ou encore, on évitera les armoires faites en mélamine ou d'autres produits de bois agglomérés. Monsieur Blain-Cosgrove conseille plutôt d'opter, entre autres, pour des panneaux en bois massif ou de fibres de moyenne densité qui dégagent moins de produits nocifs. Enfin, on privilégiera les produits d'entretien ménager écologiques.Économiser l'énergie
On cherchera à économiser l'énergie. Plusieurs moyens peuvent nous aider à atteindre cet objectif, dont l'énergie solaire, des appareils de chauffage à haut rendement et une meilleure isolation de la maison. Par exemple, en changeant les armoires de cuisine, on en profite pour refaire l'isolation derrière celles-ci. Il faut remplacer les électroménagers? On choisit des appareils homologués Energy Star, qui permettent une réduction de 10 à 50 % des coûts énergétiques et des frais d'utilisation.
On prend soin également de choisir des appareils qui consomment moins d'eau, comme c'est le cas de certaines toilettes et pommes de douche. On peut aussi installer une citerne dans notre cour afin de recueillir l'eau de pluie pour arroser notre pelouse et notre jardin.
Ajoutez-les à vos signets!
Le Groupe d'intervention en habitat écologique.
L'Agence de l'efficacité énergétique ( voir programme rénoclimat).
La revue de la maison saine.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement a publié:
1. La rénovation de la maison saine, trucs et conseils pratiques.
2. Matériaux de construction pour les personnes sensibles à l'environnement.
3. Le guide d'assainissement de l'air.
Le manuel de l'éco-logis, publié par le Centre d'écologie urbaine.
De nombreux acheteurs et propriétaires de maison semblent disposés à se mettre au vert. Selon un sondage mené à l'automne 2007 par Ipsos Reid pour le compte de TD Canada, 73 % des propriétaires ou futurs acheteurs sondés sont prêts à payer 10 % de plus pour une maison respectueuse de l'environnement, tandis que la moitié des propriétaires voulant faire des rénovations signalent qu'il est important pour eux de réduire l'impact de leur maison sur l'environnement.
Cette question nous importe également? Avant de se lancer dans les travaux de rénovation, la première chose à faire est de procéder à l'évaluation de l'état des lieux. Notre salle de bains est trop petite? Notre toit coule? Notre système de chauffage est inefficace? Cet exercice nous permettra d'établir des priorités en tenant compte des caractéristiques d'une rénovation écologique. Par exemple, on s'attaquera aux causes de moisissures avant de rendre la salle de bains plus fonctionnelle. Au cours de cette étape, on pensera également à long terme. Nos besoins changeront avec le temps. Ainsi, il est possible qu'un jour, on souhaite héberger un parent âgé se déplaçant à l'aide d'une marchette ou d'une chaise roulante. En élargissant les embrasures des portes maintenant, on évite de devoir le faire plus tard.
Se renseigner
On cherche à atteindre les trois objectifs suivants: assainir l'air, améliorer l'efficacité énergétique et faire en sorte que nos travaux ne nuisent pas à l'environnement. À cette fin, on se renseigne en lisant des livres et des articles traitant de la rénovation écologique et en consultant des sites Internet sur le sujet. L'un d'eux Écohabitation constitue une véritable mine d'information sur la construction et la rénovation vertes. On y trouve notamment de nombreux conseils et un annuaire virtuel comportant plus de 150 rubriques et adresses utiles.
On consulte également des amis ou des voisins qui ont déjà fait des travaux de rénovation écologique. Cela nous permettra de constater que plusieurs méthodes peuvent assainir une maison. Par exemple, on pourrait choisir d'améliorer le système de combustion d'une fournaise au lieu d'en acquérir une nouvelle. Un autre tuyau: les distributeurs d'énergie et le gouvernement fédéral offrent une aide financière aux propriétaires de maison unifamiliale qui effectuent des travaux visant à améliorer l'efficacité énergétique de leur résidence. On s'informe notamment auprès de l'Agence de l'efficacité énergétique.Bon vent!
L'air ambiant peut affecter notre santé. Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), les gens passent plus de 90 % de leur temps à l'intérieur de la maison. Or, une ventilation inadéquate, un mauvais contrôle de l'humidité et les produits chimiques, qui se trouvent autant dans les produits nettoyants que dans les matériaux de construction, peuvent causer des allergies, des maux de tête et de l'asthme.
Dans le cadre de nos travaux de rénovation, on cherchera à assurer la qualité de l'air ambiant. Windy Pollard, conseillère principale à la recherche et à la diffusion de l'information, à la SCHL, explique que la première chose à faire consiste à déterminer les principales sources de pollution dans notre maison. «Pour faire le test, on ferme toutes les portes et les fenêtres de la maison et on reste à l'extérieur pendant au moins 15 minutes. En rentrant, on cherche à remarquer s'il y a des odeurs (odeur moisie, humide ou terreuse). Si c'est le cas, l'air est probablement pollué.»
Éliminons les polluants
Que faire alors? Tout dépend de notre maison. Les nouvelles constructions, qui contiennent souvent des matériaux polluants, doivent être pourvues d'un système de ventilation mécanique efficace permettant d'aérer le bâtiment. Les maisons plus âgées peuvent être contaminées par les émanations d'une vieille fournaise à l'huile, ou encore par la présence de moisissure dans le sous-sol ou sur les murs. Il faut alors résoudre ces problèmes. Des inspecteurs en qualité de l'air peuvent nous aider à identifier les sources de pollution et nous guider dans toutes les étapes de nos travaux. Pour les trouver, on communique notamment avec le bureau de la SCHL de notre région.
Il existe trois façons pour résoudre un problème de qualité de l'air dans une maison. La première consiste à éliminer le polluant. «Par exemple, on pourrait remplacer la vieille fournaise par un modèle plus récent», explique Emmanuel Blain-Cosgrove, consultant en construction écologique et directeur d'Écohabitation. S'il est impossible de se débarrasser de la source de contaminants, on peut essayer de les isoler. «Ainsi, si on décidait de garder notre meuble en panneaux de particules, on pourrait sceller les surfaces non finies avec un laminage plastique», note madame Pollard. Enfin, la ventilation doit être adéquate. «Il faut installer dans la cuisine et la salle de bains de bons systèmes de ventilation avec prise d'air à l'extérieur pour éliminer l'humidité et les risques de moisissure», précise monsieur Blain-Cosgrove.
On ménage nos ressources
Dans le cadre de nos travaux de rénovation, on cherchera aussi à éviter tout gaspillage. «Autant que possible, on optera pour des matériaux de construction faits de bois, de métal ou de plastique recyclés afin de réduire la quantité des ressources naturelles exploitées, indique monsieur Blain-Cosgrove. Peut-on retaper les anciennes armoires de cuisine, les portes, les lavabos, etc.?» Selon lui, il est ainsi possible de réduire le gaspillage des ressources naturelles d'environ 20 %. Sans compter que les matériaux utilisés pour la construction résidentielle constituent environ 12 % de tous les déchets envoyés dans les sites d'enfouissement chaque année.Magasinage bien pensé
Lors de notre magasinage, on ne se fiera pas seulement au prix des produits, mais aussi à leur qualité et à leur durabilité. On pourra ainsi faire des choix judicieux. Par exemple, on optera pour des carreaux de céramique, au lieu des tuiles en vinyle ou de la moquette qui coûtent moins cher, mais peuvent dégager des gaz toxiques. On cherchera aussi à rénover de façon durable. Ainsi, dans la cuisine, on optera pour des comptoirs en pierre ou en céramique offrant une bonne durée de vie. On privilégiera aussi les productions locales afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. On n'oubliera pas non plus de réduire les déchets en utilisant, par exemple, les fonds de peinture comme couche de fond et en demandant aux fournisseurs d'utiliser le moins d'emballage possible. Enfin, on évitera les décorations très à la mode dont on risque de se lasser rapidement.
Choisir les bons produits
Selon André Fauteux, expert en maison saine et éditeur de La Maison du 21e siècle, il ne faut pas oublier non plus que tout ce qui entre dans une maison peut avoir des effets néfastes sur la santé des occupants et sur l'environnement. «Cela nous aidera à choisir des matériaux et des techniques qui minimiseront la pollution, dit-il. On choisira des matériaux qui ne dégagent pas de gaz toxiques et, pour du bois recyclé ou du bois homologué FSC, un écolabel qui assure que la production du matériau a respecté la gestion durable des forêts.»
Verdir le plancher et les murs
Il faut changer le parquet? On évitera le plancher flottant. Souvent, ce type de parquet est posé avec une colle à l'urée-formaldéhyde. Ce produit peut notamment irriter les yeux, le nez et la gorge, en plus de causer des problèmes respiratoires et des étourdissements.
Pour les murs, on choisira une peinture sans composés organiques volatils (COV). Ceux-ci peuvent notamment provoquer des maux de tête et des étourdissements. De même, on rajeunira les parquets de bois à l'aide d'une huile de finition non toxique ou un vernis à l'eau. Ou encore, on évitera les armoires faites en mélamine ou d'autres produits de bois agglomérés. Monsieur Blain-Cosgrove conseille plutôt d'opter, entre autres, pour des panneaux en bois massif ou de fibres de moyenne densité qui dégagent moins de produits nocifs. Enfin, on privilégiera les produits d'entretien ménager écologiques.Économiser l'énergie
On cherchera à économiser l'énergie. Plusieurs moyens peuvent nous aider à atteindre cet objectif, dont l'énergie solaire, des appareils de chauffage à haut rendement et une meilleure isolation de la maison. Par exemple, en changeant les armoires de cuisine, on en profite pour refaire l'isolation derrière celles-ci. Il faut remplacer les électroménagers? On choisit des appareils homologués Energy Star, qui permettent une réduction de 10 à 50 % des coûts énergétiques et des frais d'utilisation.
On prend soin également de choisir des appareils qui consomment moins d'eau, comme c'est le cas de certaines toilettes et pommes de douche. On peut aussi installer une citerne dans notre cour afin de recueillir l'eau de pluie pour arroser notre pelouse et notre jardin.
Ajoutez-les à vos signets!
Le Groupe d'intervention en habitat écologique.
L'Agence de l'efficacité énergétique ( voir programme rénoclimat).
La revue de la maison saine.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement a publié:
1. La rénovation de la maison saine, trucs et conseils pratiques.
2. Matériaux de construction pour les personnes sensibles à l'environnement.
3. Le guide d'assainissement de l'air.
Le manuel de l'éco-logis, publié par le Centre d'écologie urbaine.