Le rêve de Lise-Andrée : ouvrir sa propre biscuiterie

Lise-Andrée, parlez-nous de votre passion.

Toute petite, j'empruntais les livres de cuisine de ma mère et j'adaptais les recettes. À l'école, je finançais des activités grâce à la vente de biscuits «maison» et mes proches ont continué à m'en commander. Le bouche à oreille a fait le reste! Je passe entre 10 et 15 heures dans ma cuisine.

Avez-vous une formation dans ce domaine?

Je me suis inscrite à un cours de création d'entreprises et cela m'a permis de monter un plan d'affaires. Je suis maintenant au MBA Gestion des entreprises et j'espère ouvrir ma biscuiterie en 2014.

Qu'est ce que votre biscuiterie aura de plus que les autres?

Je souhaite me concentrer sur mon produit phare; le biscuit. J'aimerais proposer plusieurs saveurs qui seront disponibles en tout temps, mais aussi apporter une petite touche d'originalité en offrant un ou deux produits différents chaque semaine.

Qu'attendez-vous de l'expert Desjardins et du concours COOPMOI?

Grâce à mon plan d'affaires, j'ai estimé qu'il me fallait 20 000 $ pour lancer mon entreprise et financer la première année. J'ai besoin d'en apprendre plus sur les détails financiers relatifs à la création d'entreprise.

Les conseils de Sophie Sylvain, planificatrice financière et conseillère en développement des affaires Mouvement Desjardins.

En tant que travailleur autonome, il faut penser soi-même à sa retraite et se parer à toutes les éventualités, à moyen et long terme. À l'aide d'un conseiller en sécurité financière, il est donc important de se doter d'assurances relatives au salaire ainsi qu'aux frais généraux. En ce qui concerne les emprunts contractés pour l'exploitation de l'entreprise, une assurance prêt en cas de décès ou d'invalidité serait nécessaire. Des forfaits liés aux comptes entreprises et aux cartes de crédit peuvent aussi donner un sérieux coup de main aux jeunes entrepreneurs.

Les jeunes entrepreneurs peuvent aussi se tourner vers l'Association du Jeune Barreau de Montréal (AJBM), une mine d'or d'informations concernant les aspects juridiques liés au démarrage d'entreprise.

Les conseils de Julien Gérard, directeur de compte, Centre financier aux entreprises, Desjardins.

Grâce à son plan d'affaires et à la somme gagnée qui constitue une belle mise de fonds, Lise-André peut déjà présenter son projet à des institutions financières. Il est aussi possible d'aller chercher plusieurs sources de financement. Par exemple, le gouvernement du Canada propose un prêt aux petites entreprises, leur permettant ainsi de financer les équipements et le bâtiment à 90 %. Cette garantie gouvernementale rassure évidemment les banques et réduit la mise de fonds nécessaire à 10 %.

Les centres locaux de développement (CLD) peuvent également offrir de l'aide, du financement ou encore des subventions, au même titre que le SAJE, qui a pour mission d'accompagner les nouveaux entrepreneurs en leur offrant des services-conseils, du coaching et de la formation. D'autres produits sont aussi disponibles, selon les institutions financières.

Les conseils de Rina Marchand, directrice principale, contenus et innovation à la Fondation de l'entrepreneurship

Tout d'abord, il est important d'identifier ce qui rend notre projet unique puisque cela va déterminer s'il est viable. Il faut également concentrer son énergie sur la commercialisation du produit et les besoins de la clientèle. En effet, les ventes restent le meilleur financement pour faire croitre ses revenus.

S'entourer de professionnels compétents est aussi un élément primordial pour la réussite d'une entreprise. La Fondation de l'entrepreneurship propose d'ailleurs gratuitement, grâce au Projet M, l'appui de l'un de leurs 1600 mentors. Finalement, il ne faut pas oublier que nos passions peuvent nous permettre d'aller loin. Les premières années ne sont pas toujours faciles, mais il faut persévérer!