Vacances et voyage

Week-end de rêve dans la jungle

Coup de Pouce
Quatre jours dans la jungle à résumer. Par où commencer? J'étais pleine de préjugés envers Phuket, que j'avais soigneusement évitée lors de mes premiers voyages en Thaïlande, il y a une dizaine d'années. Mais pourquoi donc, me suis-je dit alors que nous avalions les kilomètres à bord du véhicule qui nous emmenait à  Elephant Hills, dans le Parc national de Khao Sok? Pourquoi cette province a-t-elle si mauvaise réputation auprès des voyageurs sac au dos? L'île est gigantesque et les possibilités, infinies. Certes, les touristes sont nombreux (un aéroport accueille même des vols internationaux). C'est sans contredit la plus populaire des îles du Sud. Mais elle a aussi les qualités de ses défauts: avec un enfant, il est rassurant de savoir que les infrastructures sont bien rodées, qu'on pense à l'aspect médical ou à la sécurité. Quatre jours dans la jungle, donc... Elephant Hills se décrit comme le premier camping de luxe de Thaïlande. Inspiré des campements africains, l'endroit propose des séjours de « soft adventure». Une trentaine de tentes abritent les visiteurs dans un environnement qui n'a rien à voir avec les clichés du camping. En plus d'être recouvertes d'un toit, les tentes comptent toutes une salle de bain. Si l'on ajoute à cela l'électricité, l'eau chaude et WiFi à l'accueil, disons qu'on est loin des Jeannettes! Notre forfait comprenait quatre journées d'activités, deux nuits à Elephant Hills et une nuit au Rainforest Camp. Le premier a «dézippé ses portes» (ben quoi, on parle de tentes après tout!) il y a sept ans et le second, en janvier 2011. À cause de l'horaire de notre vol, nous avons manqué une partie des activités offertes le premier jour. «The Elephant Experience» nous a toutefois rapidement fait oublier notre déception... Non seulement nous avons préparé la collation des éléphants et leur avons ensuite donnée, mais nous avons également participé à leur toilette! Les photos et la vidéo qui suivent vous donneront une idée de notre aventure. Au programme le lendemain: safari sur la rivière Takuapa. Entre le kayak dans la mangrove, le  repas à bord d'un bateau de croisière, l'arrêt à la plage et la pluie qui s'est abattue sur nous sur le chemin du retour, impossible de s'ennuyer! Nous avons dû dire au revoir à nos «réveils-matins» (des gibbons que nous n'avons pas vus, mais entendus) le troisième jour et mis le cap sur le Rainforest camp. Coup de chance, là aussi, des singes aimaient bien hurler au petit matin (mais non, nous ne les avons pas vus là non plus)... :-) En route, nous avons exploré le lac Cheow Larn, dont l'histoire est liée au développement hydro-électrique de la région. Encore une fois, une image vaut mille mots... «Nous sommes l'un des seuls campements flottants avec tentes de luxe au monde», m'a lancé Brett Thompson, gérant du Rainforest Camp, quand je lui ai demandé ce qui distinguait l'endroit des autres lieux d'hébergement que l'on trouve dans le secteur. Soit. Je n'ai aucun autre point de comparaison. Mais je peux vous assurer que les quatre journées que nous avons passées à Elephant Hills et au Rainforest camp vont rester gravées dans nos mémoires. À expérimenter une fois dans sa vie! Pratico-pratique: • Important: seuls les enfants âgés de sept ans et plus peuvent séjourner au Rainforest Camp (Maya a cinq ans - c'était une exception). Nous n'avons pas non plus pris part au trek de deux heures à cause de la pluie (trop glissant pour une fillette de son âge). Par contre, à Elephant Hills, même les bébés sont les bienvenus. Nous avons d'ailleurs croisé Thomas, 15 mois, et ses parents, et tous semblaient heureux de leur séjour (mis à part quelques vilains microbes qui se sont mis de la partie). • Il est nécessaire de choisir un forfait pour séjourner dans l'un des campements (deux, trois ou quatre jours). • Les prix varient de 10 900 Baths (302$) pour deux jours à 18 900 Baths pour 4 jours (544$) pour un adulte du 1er novembre au 30 avril (les prix sont légèrement moins élevés pour les adultes du 1er mai au 31 octobre, mais plus chers pour les enfants). Pour les enfants: 1363 Baths (45 $), peu importe le nombre de jours. Les repas sont inclus. • Ce n'est pas pour rien que la «rainforest» s'appelle ainsi. Oui, il pleut souvent! • Les tentes d'Elephant Hills sont toutes fabriquées à la main et à l'épreuve des moustiques. • Si nous avons bien dormi? Comme des bébés! Personnellement, la symphonie de la jungle (on entend toutes sortes d'insectes et d'animaux) a eu un effet apaisant sur moi, qui suis généralement plutôt insomniaque. • Elephant Hills offre son soutien à la population locale. L'environnement est aussi au coeur du projet. Les légumes du potagers poussent par exemple grâce aux excréments d'éléphants. :-) • Rainforest camp mise sur le développement durable. Les énergies solaire et éolienne sont mises à profit et le recyclage fait partie des priorités. • Nous avons TRÈS bien mangé pendant notre séjours dans les deux camps. Le menu était un peu répétitif, mais suffisamment savoureux pour nous faire oublier ce détail. Même à bord du bateau, où la nourriture était aussi cuisinée, nous avons mangé comme des reines. • En soirée, des activités culturelles sont aussi proposées. Ainsi, nous avons eu droit à des cours de cuisine et à des spectacles de danse mettant en vedette des étudiants de la région. • L'épineuse question du traitement réservé aux pachydermes, maintenant. Pas facile pour l'oeil occidental de déceler ce qui est un comportement acceptable ou non. À prime abord, il est fort impressionnant de voir les mahouts avec leurs crochets. «Ce n'est pas pour les blesser, m'a rassuré Neung, notre guide, mais pour les guider. Jamais ils ne leur transpercent la peau. C'est pour leur indiquer la direction à prendre, par exemple.» • Neung m'a également raconté que les treize éléphants que l'on trouve dans ce camp proviennent du nord du pays, où ils étaient jadis employés dans des chantiers (la coupe des arbres est interdite depuis 1989). Alors que d'autres ont été recruté par des cirques ou des quidams voulant les exploiter, Elephant Camp vise à leur offrir un logis et suffisamment de nourriture (c'est qu'elles mangent, ces petites bêtes-là! Environ 250 kg de nourriture quotidiennement, pour être plus précise). Jusqu'à quel point sont-ils bien traités? Il m'aurait fallu pousser l'enquête. Mais mon impression est plutôt positive. Tout comme celles des touristes que j'ai côtoyés (dont un couple de vétérinaires) au cours de ces quatre journées. Nous étions les invitées d'Elephant Hills. Merci à Qatar Airways et à Tourism Thailand grâce à qui ce séjour est possible. Pour découvrir les autres billets d'Un baluchon pour deux, par ici.
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