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Patagonie chilienne: une région grandiose et fascinante
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Un nimbe de magie et d'exotisme s'empare aussi bien du mythe que de la réalité dès lors que l'on fait allusion à la Patagonie. Le nom même de cette région du globe a une résonance manifestement exotique, au point d'évoquer des images d'ancien royaume auréolé de mystère.
C'est sans doute que cette terre de montagnes et de glaciers, de canaux et de fjords, de forêts et d'élevages de moutons, voisine de milliers d'îles inhabitées, gît aux confins méridionaux du continent, parfaitement isolée de tout et à proprement parler au-delà des derniers retranchements de la civilisation.
Son seul éloignement a d'ailleurs suscité les plus vives fascinations des siècles durant, et ce n'est que depuis la flambée des marchés mondiaux de la laine à la fin du XIXe siècle que la Patagonie a commencé à se peupler de façon significative. Avant, on n'y trouvait qu'une poignée de minuscules communautés éparses d'Autochtones dont il ne reste aujourd'hui que peu de descendants. Ceux qui ont entrepris de coloniser la région il y a maintenant un siècle, venaient en partie de la Croatie, ce qui explique que les patronymes slaves y soient aussi omniprésents.
Un relief géographique tourmenté
La Patagonie n'est pas le fait exclusif du Chili. Sa portion argentine, dans le bassin hydrographique de l'océan Atlantique, se révèle même plus large, plus plate et plus propre au peuplement humain. Son pendant chilien souffre d'un isolement et d'un recul accrus du fait que sa partie méridionale se voit coupée du reste du territoire continental chilien par une géographie cruelle.
En effet, la bande étroite qui sépare la chaîne côtière de l'océan Pacifique est comprimée par les fjords, les montagnes et les champs de glace. Les déplacements par route s'avèrent pratiquement impossibles sur une grande partie du territoire. Pour tout dire, les seules routes terrestres reliant cette partie du monde passent par l'Argentine. Il n'en reste pas moins que la Patagonie chilienne s'auréole d'une beauté renversante, rarement égalée à la surface du globe.
Région frontière fascinante, la Patagonie chilienne débute au sud de Puerto Montt pour se terminer au-delà de Punta Arenas, à la Tierra de Fuego, quelque 2500 km plus loin.
Extraits du guide Ulysse Chili, par Éric Hamovitch
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La Patagonie, paradis des amants de la nature
L'économie régionale dépend principalement de l'élevage du mouton et du bétail, de l'extraction du pétrole, du gaz et du charbon, du traitement du méthanol et du tourisme. L'attrait touristique de loin le plus important est le Parque Nacional Torres del Paine, honoré de cimes enneigées, de lacs et de glaciers plus spectaculaires les uns que les autres. Mais bien d'autres découvertes vous attendent encore, qu'il s'agisse des colonies de manchots à visiter, des croisières panoramiques sur les canaux maritimes, des gauchos (cowboys) gardant leurs troupeaux comme aux temps anciens, des excellentes occasions de pêche ou du délicieux sentiment que procure le fait de se retrouver au bout du monde.
Les infrastructures d'accueil n'ont cependant rien de primitif, puisqu'on a prévu de confortables hôtels et complexes touristiques, tout aussi bien qu'un assortiment de lieux d'hébergement à plus bas prix et de pavillons de pêche éloignés de tout. Punta Arenas reçoit fréquemment des vols de Santiago, et le réseau téléphonique des principales localités est moderne, quoique certains villages isolés ne communiquent encore avec le reste du monde que par radio VHF.
Extraits du guide Ulysse Chili, par Éric Hamovitch
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Quand aller en Patagonie?
Le fait le plus évident dont il faut tenir compte au moment de planifier un voyage au Chili tient à ce que les saisons de l'hémisphère Sud s'opposent à celles de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Ainsi, l'été commence en décembre et l'hiver en juin. Une autre considération importante se rattache au fait que le Chili englobe plusieurs zones climatiques distinctes, des régions extrêmement arides du nord aux régions fraîches et humides du sud.
Les principaux mois de vacances au Chili sont janvier et février; les écoles ferment alors leurs portes, et beaucoup de familles sud-américaines prennent les routes d'assaut. C'est également à cette époque de l'année que les parcs nationaux, les hôtels et les différents moyens de transport sont les plus encombrés. Les saisons intermédiaires, en particulier les mois de novembre, décembre et mars, offrent une combinaison idéale de temps doux et de facilités accrues en matière d'hébergement, de restauration et d'excursions. Les Chiliens, tout comme les Argentins, d'ailleurs, qui forment une part importante du contingent des visiteurs étrangers à destination du Chili, passent traditionnellement la période des fêtes de fin d'année à la maison, la haute saison touristique ne débutant vraiment qu'autour du Nouvel An.
La température annuelle moyenne à Punta Arenas est de 6,5°C et ne varie pas beaucoup au fil des saisons. Les étés y sont modérément frais, et l'on n'y dénombre que peu de jours vraiment chauds, tandis qu'en hiver le mercure s'élève le plus souvent au-dessus de zéro le jour, pour redescendre, fût-ce de quelques degrés, sous le point de congélation la nuit. Les froids extrêmes sont rares et les chutes de neige peu abondantes.
Le Parque Nacional Torres del Paine révèle pour sa part une variété de microclimats, entre autres des températures glaciales aux points les plus élevés et des températures passablement plus clémentes en été autour de la Laguna Azul. Quant aux régions côtières du Pacifique et de nombreux canaux maritimes, elles présentent généralement des climats frais et humides.
Extraits du guide Ulysse Chili, par Éric Hamovitch
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