Vacances et voyage
Le guide du camping réussi
Jacques Laplante Photographe : Jacques Laplante
Qu’on soit novice ou amateur de longue date, voici tout ce qu’il faut savoir pour rendre notre séjour à la belle étoile mémorable.
Voici les principaux éléments qui doivent se retrouver dans nos bagages:
La tente. On la teste avant de partir pour s'assurer que toutes les pièces sont là et, si elle est neuve, qu'elle ne comporte aucun défaut de fabrication et qu'on est capable de la monter. «Et on vérifie le nombre de piquets, avise Éric Hamel, expert plein air aux boutiques La Cordée. À mon avis, les compagnies en offrent le minimum. Je suggère d'en acheter en extra.»
Les sacs de couchage et les matelas. Attention, les nuits en milieu sauvage sont plus fraîches qu'en zone urbaine. «On recommande, pour du camping trois saisons (du printemps à l'automne), des sacs de couchage dont l'indice de chaleur est de -7°C à -9°C», dit Éric Hamel. Les matelas de sol gonflables sont les plus confortables, mais ils sont encombrants. Pour les nuits fraîches, on choisit n'importe quel type de matelas doté d'une couche isolante.
Des allumettes. Pour ne jamais être pris au dépourvu, Jason Prévost, conseiller aux ventes chez MEC, apporte des allumettes à l'épreuve des intempéries, comme les Stormproof de UCO (6,75$ chez MEC), qui s'allument même après une immersion dans l'eau.
Une lampe frontale. Elle est bien plus pratique qu'une lampe de poche. «Il est important, en camping, d'avoir ses deux mains libres, surtout si on doit monter notre tente à la noirceur», dit Jason Prévost.
Une trousse de premiers soins. Essentielle pour tous nos séjours en camping. Les boutiques de plein air en vendent pour tous les types d'aventure. «Je conseille d'y ajouter des Tylenol ou des Advil», note M. Prévost.
Un bac de rangement dédié aux essentiels. Si on fait au moins quelques sorties durant l'été, il est très pratique pour tout embarquer en un rien de temps. On y garde, entre autres: des linges et du savon à vaisselle; une longue corde en nylon et des épingles à linge pour dresser une corde à linge de fortune; des essuie-tout; un petit balai à main avec porte-poussière; du ruban adhésif gris (duct tape) pour réparer rapidement pratiquement n'importe quoi!
Un couteau de poche. Indispensable pour cuisiner, manger, couper des cordes et fabriquer des bâtonnets pour les guimauves. En plus, un couteau aiguisé et solide constitue le meilleur outil de survie en région sauvage. Il servira à construire un abri, à couper du tissu pour se faire un pansement, à couper des branches pour s'allumer un feu, etc.
3 trucs anti-maringouins
1. On s'asperge de chasse-moustique à base de DEET, car l'efficacité de ceux à la citronnelle est de courte durée. On applique l'insectifuge sur les enfants, pour éviter qu'ils ne s'en mettent sur les mains et dans les yeux. (Attention, il n'est pas recommandé d'en mettre aux bébés de 6 mois et moins!)
2. On porte des vêtements longs qui serviront d'armure contre leurs assauts. On opte pour des vêtements clairs, de préférence.
3. On évite les produits odorants (crème, déodorant, savons, etc.), qui attirent les insectes. On peut se laver, mais on évite les savons très parfumés ou aux arômes sucrés.
Et s'il pleut?
La hantise de tous les campeurs! Généralement, une seule journée de flotte suffit pour que tous les campeurs déguerpissent. Mais pas Geneviève Poirier-Ghys. Pour cette animatrice scoute, la pluie est à la source de ses plus beaux souvenirs de camping. «C'est quand les conditions sont plus difficiles que les gens se regroupent», soutient cette mordue de camping. Quelques trucs d'experts pour survivre à la pluie.
- On prend soin d'installer la tente sur une surface bien drainée, et non dans un creux. Sinon, en cas de pluie, on risque de patauger dans la boue.
- Sur le site de camping, on déploie une bâche pour se garder un endroit au sec pour manger, discuter, relaxer. Les grandes bâches bleues usuelles font le travail, mais en expédition, on privilégie des bâches ultralégères en nylon de parachute.
- Quand le bois est humide, Jason Prévost utilise la pâte combustible de Coghlan's (4,30$ les 111 ml, chez MEC). «Dans ce tube, il y a assez de pâte pour partir un feu même dans les pires conditions», dit-il.
- On poursuit nos activités comme prévu: randonnée, canot, baignade... «S'il le faut, on met des sacs de plastique dans nos souliers, mais on s'active», conseille Mme Poirier-Ghys. On s'habille de vêtements qui sèchent rapidement (on bannit le coton, qui devient inconfortable et ne procure plus de chaleur en devenant humide). On n'oublie pas un imper respirant, un chandail de laine polaire et des sandales et des souliers de rechange.
- On apporte des jeux de société compacts, surtout des jeux de cartes.