Vacances et voyage
Kenya: voyage au pays Masaï
Catherine Cr�peau Photographe : Catherine Cr�peau
Les Masaïs exercent une certaine fascination sur les visiteurs occidentaux, sans doute en raison de leur réputation de guerriers et de leurs rites d'initiation où les jeunes hommes devaient affronter un lion pour accéder au statut d'homme - il faut lire à ce sujet Le lion, de Joseph Kessel. La volonté des Masaïs de conserver leurs traditions et leur mode de vie semi-nomade, malgré les tentatives des gouvernements kenyan et tanzanien pour les sédentariser, contribue certainement à l'attrait qu'ils exercent sur les touristes, ravis d'avoir l'occasion de visiter un village sous la direction d'un guide masaï habillé comme les guerriers traditionnels.
Les Masaïs sont restés à l'écart du progrès et, comme leurs troupeaux, ils ignorent les frontières entre le Kenya et la Tanzanie, ce qui les place régulièrement en conflit avec les autorités. Malgré tout, ils ont acquis le droit de faire paître leur bétail dans les réserves naturelles du «pays masaï»: Amboseli, Nairobi, Maasai Mara, Samburu, Nakuru, Manyara, Ngorongoro, Serengeti et Tsavo. Les autorités estiment qu'entre 300 000 et 880 000 Masaïs, répartis en cinq groupes - les Arushas, les Baraguyus, les Kisongos, les Purkos et les Samburus - habitent le territoire.
Les tentatives gouvernementales de sédentarisation se sont soldées par un appauvrissement généralisé des populations masaïs, forçant plusieurs membres de la communauté à chercher du travail. Quelques villages se sont tournés vers le tourisme, notamment près de la réserve Masaï Mara, où pour une trentaine de dollars par personne, il est possible de découvrir la vie traditionnelle. Dans certains endroits, on peut même assister à des danses et des chants traditionnels.
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La version originale de cet article a été publiée sur le site Servicevie.com.