Loisirs et culture
Peter Peter en 5 mots
Photographe : John Londono
L’auteur-compositeur-interprète présente ce mois-ci Noir éden, son troisième album. Il nous parle de ce disque réalisé en grande partie lors d’un exil créatif à Paris.
Solitude — «J’ai toujours rêvé d’exode et d’exil. En m’installant à Paris, je suis allé au bout de cette solitude. C’est ce que dit la chanson Noir éden; tu perds contact avec les gens, avec le réel. Tu finis par te demander si tu peux appartenir à un monde physique où il faut interagir avec les autres. C’est mon combat, et on sent ça sur mon album.»
Paris — «On me dit que mon déménagement en France s’entend dans ma musique. Pourtant, je n’ai pas changé ma façon d’écrire. J’ai le même rituel depuis des années: je me lève, je lis quelques heures dans un café et je bosse un peu après. Ça s’est imprégné en moi.»
Tristesse — «Elle a toujours été là comme un instrument. Je suis inspiré par ce champ lexical, celui de la mélancolie, qui donne une texture, un ton. Je n’ai pas l’impression que c’est tortueux: avec le temps, cette tristesse s’est transformée en romantisme. Noir éden pose des questions plus spirituelles. On s’y questionne sur le poids qu’ont les doutes dans notre réalité.»
Optimisme — «Je n’ai jamais été aussi pop et aussi expérimental dans les textures. C’est plus lumineux, étrange et assez bipolaire. Je fais de la fausse pop: il y a toujours une twist hyper décalée.»
Montréal — «J’amène des musiciens français avec moi au Québec pour la tournée de l’album et je suis heureux de leur faire découvrir Montréal. Mon public montréalais n’a pas arrêté de m’écrire pendant mon exil. Je ne veux jamais donner l’impression que je snobe le Québec. On ne peut malheureusement pas vivre à deux endroits à la fois, et je crois que les gens comprennent.»
Noir éden sera lancé au Québec le 24 février. Peter Peter sera, quant à lui, sur scène le 8 mars, à Montréal, le 11 mars, à Trois-Rivières et le 12 mars, à Québec.
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