Loisirs et culture
Les résolutions de Catherine Trudeau pour 2014
Thinkstock Photographe : Thinkstock
Voici en vrac et à mon image, c'est-à-dire un peu tout croche mais pleines de bonne volonté, des résolutions pour l'année qui s'amène. Certaines anodines, d'autres moins...
- Arrêter de dire «un petit» et «une petite» pour tout et pour rien comme dans: «Veux-tu une petite collation?», «On se loue-tu un petit film?» ou encore: «Prendrais-tu une petite napkin?» C'est réducteur, matante et achalant.
- Utiliser sur-le-champ les échantillons de crème, gels, repulpants et fonds de teint qu'on me donne à profusion ici et là au lieu de les garder en banque pour un éventuel voyage que je ne suis pas prête de faire de toute façon.
- Toujours au rayon des crèmes: terminer tubes, pompes et petits pots avant de flyer m'en procurer d'autres. Ça ne vit pas éternellement, ces petites concoctions-là.
- Ne plus prendre de résolutions de type organiser un brunch de filles par mois, un week-end de couple par mois, une visite au spa par mois, un film par mois au cinéma... Y'a toujours ben juste quatre fins de semaine dans un mois, tsé.
- Planifier deux repas de poisson par semaine. Et un végé. Facile.
- Devancer mon heure souhaitée de dodo le dimanche soir d'une heure. Ainsi, avec un peu de bonne volonté et d'aide de mes boys, je finirai par me coucher à 22 h si je me programme pour être au pieu à 21 h...
- Pratiquer plus souvent le principe de la sandwich (du négatif-constructif ensaché entre deux positifs) avec mes enfants. Exemple: «Oh! le joli dessin de moi! J'ai une moins grosse bédaine que ça et plus de cheveux, mais il est beau, ton dessin et me fait très plaisir, merci.»
- Arrêter de m'acheter des bijoux cheap. Ça pète, ça s'oxyde, ça donne de l'infection aux oreilles.
- Saluer gentiment les gens qui chuchotent outrageusement bruyamment: «Eiiiilllle, c'est la fille qui joue à tévéééé!» Avec un peu de chance, ils saisiront ainsi que 1) je ne suis pas sourde et que 2) un bonjour suffit amplement et me met moins en beau fusil.
- Essayer de «slacker» un peu sur le perfectionnisme. Quand donc apprendrai-je que ce n'est pas nécessairement en en donnant plus que le client n'en demande qu'une compagnie se met riche. Et qui plus est, qu'elle met son gérant à l'abri du burn-out.
- Arrêter d'avoir des inspirations pour le Coup de pouce à 11 h moins quart le soir alors que mes dents sont brossées, que je suis crémée de la tête aux pieds et sur le bord de passer de l'autre côté. Je m'éviterai alors une bêche dans l'escalier en filant vers l'ordi pour noter rapido mes idées avant qu'elles repartent aussi vite qu'elles sont venues.
- Aller porter chez la couturière ces jeans trop longs, cette robe trop lousse, cette jupe au zipper fendu. Une garde-robe neuve pour quelques dollars, qui dit mieux!
- Faire le ménage tout de suite dans les dessins et bricolages des enfants avant de me fendre le coeur dans cinq ans à ne plus pouvoir décider lequel garder, lequel jeter.
- Adopter l'idée géniale de ma mère de ne pas cuisiner le dimanche. Ou plutôt de toujours cuisiner la même bonne chose: soupe à l'oignon gratinée pour le lunch, cheeseburgers pour le souper. M'éviter ainsi l'angoisse du menu et la sempiternelle question: «Qu'est-ce qu'on maaaaaange?»
- Arrêter de me sentir coupable quand je n'ai pas envie de terminer un roman que tout le monde encense.
- Arrêter de me sentir coupable de ne pas être assidue dans mes réponses sur twitter.
- Arrêter de me sentir coupable, point. (Ça, j'en ai pour la prochaine décennie au complet!)
À tous, une bonne et heureuse!
Catherine Trudeau