Loisirs et culture
Les confidences d'Anne Dorval
Elle admet que certaines mères ont plus de talent que d'autres pour la profession, mais ce qui compte vraiment à ses yeux, c'est que chacune fasse de son mieux! Y compris celle qu'elle incarne à Radio-Canada dans la télésérie Les Parent.
Décrivez la petite fille que vous étiez à 5 ans. Enjouée et tête en l'air. J'étais tellement dans la lune que c'en était dangereux! Il est surprenant que je sois encore en vie!
Et l'ado que vous étiez? Ouf! Vous voulez vraiment que je vous raconte mon époque jupe de terre cuite et chandail de laine? J'étais intense! C'était dur! Franchement, je ne retournerais pas là.
Un beau souvenir professionnel? L'Éveil du prin¬temps, au Quatre-Sous. C'est René-Richard Cyr qui l'avait mise en scène. On était jeunes, on était une grosse gang, et comme il n'y avait pas assez d'espace pour tous les comédiens, on squattait les bu¬reaux administratifs, qu'on transformaient en loges. J'aimais cette délinquance totale. Il y avait Luc Picard, Sylvie Drapeau, David La Haye... Une méchante grosse gang dans un grand désordre mais on était unis par une passion plus forte que tout.
Une personne qui vous a beaucoup influencée? Je dirais plu¬tôt «guidée», et c'est Pierre Bernard, l'ancien directeur artistique du Quatre-Sous. Il m'a donné de la reconnaissance alors que j'étais toute jeune comédienne. Il a toujours été là pour moi, et je serai toujours là pour lui.
Un rôle que vous aimeriez tenir? Je veux jouer du Racine avant de mourir! Et j'aimerais tant qu'un public plus large puisse s'y intéresser, comprendre, aimer.Une odeur qui vous émeut? Le muguet et le lilas. Des odeurs de mon enfance qui me rappellent que la vie file. Le muguet au printemps me rend nostalgique.
Que fait naître en vous l'idée de la campagne? Apaisant mais occasionnel. Il faut que j'en revienne.
Et celle de la ville? Étourdissant mais essentiel. Il faut que j'y vive. En tout cas, pour le moment.
Une situation écolo que vous déplorez? La quasi-absence de système de compostage public pour les Montréalais.
Trois petits gestes pour sauver la planète? Mettre de l'eau dans un verre quand on se brosse les dents; arrêter la douche quand on se lave les cheveux; et acheter du papier Cascades, parce qu'il est recyclé et fabriqué chez nous! La notion d'achat local fait aussi partie de l'écologie!
Une valeur perdue que vous souhaiteriez remettre au goût du jour? Plus de compassion. Imaginez si soudain, sur cette planète surpeuplée, chacun devenait touché par le sort de l'autre!
Que vous reste-t-il d'essentiel à accomplir? J'imagine une maison sur un terrain isolé. Grande, chaleureuse et accueillante, où viendraient beaucoup de gens que j'aime. Est-ce essentiel? Je n'en suis pas certaine.
Pour lire d'autres réflexions d'Anne Dorval, consultez le numéro de janvier 2009 du magazine Coup de pouce.
Décrivez la petite fille que vous étiez à 5 ans. Enjouée et tête en l'air. J'étais tellement dans la lune que c'en était dangereux! Il est surprenant que je sois encore en vie!
Et l'ado que vous étiez? Ouf! Vous voulez vraiment que je vous raconte mon époque jupe de terre cuite et chandail de laine? J'étais intense! C'était dur! Franchement, je ne retournerais pas là.
Un beau souvenir professionnel? L'Éveil du prin¬temps, au Quatre-Sous. C'est René-Richard Cyr qui l'avait mise en scène. On était jeunes, on était une grosse gang, et comme il n'y avait pas assez d'espace pour tous les comédiens, on squattait les bu¬reaux administratifs, qu'on transformaient en loges. J'aimais cette délinquance totale. Il y avait Luc Picard, Sylvie Drapeau, David La Haye... Une méchante grosse gang dans un grand désordre mais on était unis par une passion plus forte que tout.
Une personne qui vous a beaucoup influencée? Je dirais plu¬tôt «guidée», et c'est Pierre Bernard, l'ancien directeur artistique du Quatre-Sous. Il m'a donné de la reconnaissance alors que j'étais toute jeune comédienne. Il a toujours été là pour moi, et je serai toujours là pour lui.
Un rôle que vous aimeriez tenir? Je veux jouer du Racine avant de mourir! Et j'aimerais tant qu'un public plus large puisse s'y intéresser, comprendre, aimer.Une odeur qui vous émeut? Le muguet et le lilas. Des odeurs de mon enfance qui me rappellent que la vie file. Le muguet au printemps me rend nostalgique.
Que fait naître en vous l'idée de la campagne? Apaisant mais occasionnel. Il faut que j'en revienne.
Et celle de la ville? Étourdissant mais essentiel. Il faut que j'y vive. En tout cas, pour le moment.
Une situation écolo que vous déplorez? La quasi-absence de système de compostage public pour les Montréalais.
Trois petits gestes pour sauver la planète? Mettre de l'eau dans un verre quand on se brosse les dents; arrêter la douche quand on se lave les cheveux; et acheter du papier Cascades, parce qu'il est recyclé et fabriqué chez nous! La notion d'achat local fait aussi partie de l'écologie!
Une valeur perdue que vous souhaiteriez remettre au goût du jour? Plus de compassion. Imaginez si soudain, sur cette planète surpeuplée, chacun devenait touché par le sort de l'autre!
Que vous reste-t-il d'essentiel à accomplir? J'imagine une maison sur un terrain isolé. Grande, chaleureuse et accueillante, où viendraient beaucoup de gens que j'aime. Est-ce essentiel? Je n'en suis pas certaine.
Pour lire d'autres réflexions d'Anne Dorval, consultez le numéro de janvier 2009 du magazine Coup de pouce.