Loisirs et culture
Le Cri, par Martine Latulippe
Comme la plupart des jeunes, mes filles ont été témoins d’intimidation à l’école. Parfois, elles étaient amies avec l’intimidatrice, parfois avec la victime. Mais le plus souvent, elles étaient les témoins indirects de situations qui les attristaient et les rendaient mal à l’aise.
Le roman
Le Cri, de Martine Latulippe, met en scène la jeune Alexia, une élève de troisième secondaire dont l’amie d’enfance est victime d’intimidation à l’école. Coincée entre son désir d’être une élève populaire et celui d’être fidèle à ses valeurs, Alexia ne réagit pas quand son amie d’enfance est victime de moqueries et de harcèlement. Et si elle était la prochaine cible? En restant silencieuse, devient-elle complice des sévices que subit son amie? La mère d’Alexia constate que sa fille a changé. Elle décide de lui raconter son passé d’intimidatrice et les conséquences de ses actes sur sa vie et sur celle de sa victime: «Je n’ai plus jamais été la même après. Je n’arrêtais pas de me dire que tout était de ma faute.» Avec
Le Cri, Martine Latulippe propose une vision de l’intimidation nuancée, où le phénomène n’est pas polarisé entre les bons et les méchants jeunes. «J’ai aimé le point de vue d’Alexia et celui de sa mère. Quand je vais voir de l’intimidation à l'école, je vais en parler. C’est important de ne pas laisser les choses aller», de me confier ma belle fille de 11 ans. Les témoins jouent un rôle déterminant parce que le dénouement des histoires d’intimidation est peut-être entre leurs mains.
Le Cri, de Martine Latulippe, Québec Amérique, 2012. 128 p., 10,95 $.