Loisirs et culture

Entrevue avec Kim Lévesque-Lizotte

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Entrevue avec Kim Lévesque-Lizotte

Entrevue avec Kim Lévesque-Lizotte

Photographe : Andréanne Gauthier Auteur : Julie Roy Source : Coup de pouce, septembre 2016

Celle qu’on connaît d’abord comme une humoriste plutôt caustique plonge cet automne dans l’univers de la télé, alors qu’elle nous propose Les Simone, une série sans chichis sur les filles de sa génération.

Quel a été le point de départ de la série? Le titre, Les Simone, fait référence à Simone de Beauvoir, que j’ai lue durant la vingtaine et qui m’a renversée. Étais-je vraiment aussi libérée que je le croyais? Cette lecture — et plein d’autres qui ont suivi — m’ont donné envie d’écrire une série télé à propos de la crise identitaire des femmes de ma génération. Je tenais aussi à ce que ce soit le plus réaliste possible. Le titre de travail pour la série était d’ailleurs Fuck les cupcakes!

À travers Les Simone, tu abordes la quête du bonheur. Pour atteindre ce dernier, doit-on nécessairement tout larguer dans sa vie? Non. Les Simone ont toutes fait des choix de vie très différents, mais c’est Maxim, le personnage principal, qui a fait table rase de sa vie d’avant: plus de chum, de boulot, de maison... Tout semble possible pour elle. Mais comme elle ne veut pas répéter les erreurs des autres, elle confrontera ses amies — parfois durement! —, ce qui risque de provoquer des remises en question pour tout le monde.

Tu as coécrit le scénario avec Louis Morissette. Comment avez-vous réussi à concilier vos points de vue? On a eu des discussions épiques; certaines parties se retrouvent d’ailleurs dans les dialogues de la série! Louis m’a vraiment aidée à aimer mes personnages masculins, à mieux les comprendre et à les rendre plus présents. Parce que, je l’avoue, au début, les gars, ils passaient un peu en coup de vent. Maintenant, je ne pourrais plus m’en séparer!

Qu’aimerais-tu que les gens retiennent de cette série? Je souhaite qu’on pose collectivement un regard plus tendre sur les femmes de ma génération. J’entends souvent un discours méprisant à leur égard, surtout quand elles traversent des difficultés. «T’es jeune, t’as toute la vie devant toi, pourquoi te plains-tu?» Mais le début de la trentaine, c’est une période de notre vie où nous devons prendre une foule de décisions. Et malgré toutes les options qui s’offrent à nous, on ne se sent pas toujours acceptées lorsqu’on fait des choix qui ne sont pas conventionnels.

Les Simone, Ici Radio-Canada Télé, dès septembre.

 

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