Loisirs et culture

Aller aux pommes cet automne... et à l'année!

Billet de blogue par
Aller aux pommes cet automne... et à l'année!

  Photographe : Shutterstock

Je n'ai pas besoin de vous vendre l'idée d'aller "aux pommes" par une belle journée d'automne. Non mais, c'est-tu pas assez merveilleux! Le ciel bleu, les arbres aux branches alourdies de fruits croquants et juteux, les enfants qui rient en courant dans le verger, les mini-fermes et leurs agneaux à flatter.  Personne ne questionne qu'aller aux pommes, c'est une magnifique activité familiale. C'est payant aussi, car on rentre à la maison les bras bien chargées de beaux fruits hyper-frais qui sont aussi bons pour nous que bons pour nos papilles. En plus, des pommes, il y a des masses au Québec, dans toutes les régions ou presque. Alors, on mange local, on encourage notre fermier de région, on cuisine des croustades, ce qui représente assurément pour moi le meilleur plat qui puisse sortir d'une cuisine.  (Vous pensez vraiment à quelque chose qui puisse être meilleur qu'une croustade aux pommes?) Ainsi, si on ne questionne pas qu'aller aux pommes est une activité québécoise si typique qu'on pourrait presque la qualifier de patriotique, pourquoi alors est-ce que je vois autant de pommes d'ailleurs sur les étalages d'épicerie en ce moment? Des pommes d'Afrique du Sud, des États-Unis, du Chili ou de la Nouvelle-Zélande. QUOI? On est bien au mois d'octobre, là? C'est bien simple, mais quand je vois des gens à l'épicerie acheter des pommes d'ailleurs à ce temps-ci de l'année, je dois me retenir à deux mains pour ne pas crier: "Qu'est-ce que tu fais? Les pommes du Québec sont ici!" Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, près de 50 000 acres sont consacrés à la culture de la pomme au Canada. C'est beaucoup de place pour faire pousser des pommes, ça.  De plus, selon Équiterre, on considère que les aliments qu'on retrouve sur nos tablettes d'épicerie ont voyagé en moyenne 2500 km, alors même que le Québec compte plus de 29 000 fermes. Puis, si ce n'est pas assez pour vous convaincre, j'ajouterais cette dernière info: Selon le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), si chaque consommateur achetait pour 30$ de plus en produits québécois  par année, ils injecteraient, en 5 ans, un milliard de dollars de plus dans l'économie locale. Bref, des fruits plus frais, une économie plus robuste, une société qui garde son savoir-faire agricole, moins de pollution causée par le transport... il n'y a aucune bonne raison pour se priver des pommes d'ici, cet automne et à l'année. On va aux pommes à l'Île d'Orléans, à Saint-Joseph-du-Lac, à Hemingford, à Rougemont... pas en Afrique du Sud. Je vous invite à y penser la prochaine fois que vous achetez vos pommes à l'épicerie.  Et bon appétit!

p.s. Au cas où vous ne sauriez pas quoi faire de toutes vos pommes, je vous invite fortement à essayer cette recette de gâteau aux pommes. Vous serez charmé!

Et si vous avez besoin de d'autres idées, lisez notre dossier spécial.  

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