Alex Harvey aux Jeux olympiques de Sotchi

Alex Harvey, 25 ans
Ski de fond, en attente de sa première médaille

Qu'est-ce qui fait la beauté de votre sport? Sa complexité. Pour gagner, ça prend la forme physique et mentale, mais aussi beaucoup d'attention aux détails. Par exemple, avec mon équipe, on voyage avec 50 paires de skis! Les conditions sont toujours différentes, chaque jour; le corps aussi. L'équation n'est donc jamais la même.

Quand avez-vous réalisé que vous aviez une chance d'aller aux Olympiques un jour? À 16 ans. J'étais le plus jeune sur l'équipe canadienne junior et quatre ans plus tard, j'étais 4e aux Jeux de Vancouver. Mais je comprends que les gens attendent «le petit gars de Pierre Harvey». On me demandait des entrevues alors que je n'avais même pas de podium!

Qui a été votre mentor le plus significatif? Mon milieu! J'ai grandi au mont Saint-Anne, entre une mère athlète et médecin sportif et un père athlète. Chez nous, on part en ski de fond de la maison. Les voisins sont tous sportifs. C'est toute une inspiration, grandir là-dedans!

Quelle est la difficulté la plus importante que vous ayez surmontée? L'éloignement. J'aimerais avoir plus de temps pour être avec ma copine et ma famille. La Coupe du monde, ça se passe en Europe, alors j'y suis! Le temps des fêtes, je l'ai passé de l'autre côté de l'Atlantique. Ne pas voir son monde pendant six mois d'hiver, c'est dur. On a eu une coupe du monde à Québec, l'hiver dernier. C'était la première fois et c'était fantastique.

Une heure avant une épreuve, que faites-vous? J'essaie de ne pas déroger de ma routine. C'est une course exceptionnelle, mais il ne faut pas changer le plan. Je pars la journée avec mon gruau, mon oeuf à la coque, mon café...

Quels sont vos espoirs pour ces jeux? Je vise un podium, et même si je sais que tout peut arriver, j'ai envie de dire que je l'aurai.