Loisirs et culture
3 questions à Jason Bajada
Photographe : Gaëlle Leroyer
Après ses deux derniers albums en français, l’auteur-compositeur-interprète montréalais renoue ce mois-ci avec sa langue maternelle, l’anglais, à l’occasion de la sortie de Loveshit II. Il nous parle de cette œuvre, qui, de son propre aveu, a été salvatrice.
Comment cet album t’a-t-il aidé à revivre? Dans les dernières années, j’ai vécu une rupture amoureuse jumelée à un besoin de retirer des gens de mon entourage. Ces événements ont été éprouvants; je me suis retrouvé à l’hôpital, tellement c’était intense. Naturellement, j’en suis venu à transformer ça en chansons. Je me suis aussi converti à la méditation, j’ai fait des thérapies... J’ai fait du beau avec du laid, en quelque sorte.
Ton album comporte deux volets. Pourquoi? Lorsque j’ai commencé à écrire sur mon expérience, j’avais en main 30 chansons. Ma compagnie de disques m’a demandé d’en éliminer 20. Je leur ai répondu, sans prétention, que c’était le meilleur «stock» que j’avais écrit dans ma vie et que ça venait en deux chapitres de 10 chansons chacun. Musicalement, il y a aussi deux volets distincts dans l’album. La première partie, Blondie, a un son ensoleillé, un peu rock. Le deuxième volet, The Backstabberz, c’est le contraire. C’est plus introspectif.
Qu’est-ce que la création en anglais t’apporte? Au départ, j’étais intimidé par le français; c’était censé n’être qu’une parenthèse. Je me suis toutefois laissé prendre au jeu: ça a duré quatre ans et deux albums! Mais l’anglais, c’est plus fluide pour moi, j’en maîtrise mieux le vocabulaire. Je suis très enthousiaste à l’idée d’amener ça sur scène. Je n’ai jamais eu autant confiance en mon matériel.
Loveshit II, Audiogram. Sortie le 1er septembre.