Argent et consommation
À chacune ses finances: la célibataire
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- Sa situation
Dans la vingtaine, sans enfants, la célibataire vit en location et commence à gagner un bon salaire. Comme bien des jeunes, elle peut avoir un train de vie qui coûte cher: sorties nombreuses, beaux vêtements, gadgets électroniques dernier cri... Elle doit surveiller ses dépenses pour éviter les dettes à la consommation.
- Ses priorités financières
Analyser ses dépenses (et s'ajuster, au besoin).
À cet âge, on est en bonne position pour commencer notre vie active avec une gestion saine de nos finances. «Nos ressources financières sont appelées à augmenter, on n'a pas de responsabilités et beaucoup de temps devant soi, dit Jocelyne Houle-LeSarge, PDG de l'Institut québécois de la planification financière et présidente de l'organisme Question-Retraite. On a les moyens de se fixer des objectifs à court, moyen et long terme.» Par exemple: acheter un iPhone, préparer un voyage en France ou économiser pour l'achat d'un condo. «C'est important de noter toutes nos dépenses pour comprendre comment on utilise nos ressources financières, poursuit Mme Houle-LeSarge. Et si on constate qu'on a pris de mauvaises habitudes, c'est le bon moment pour les corriger.» Au besoin, on ne devrait pas hésiter à consulter un planificateur financier pour organiser nos finances afin de réaliser nos projets.
Payer ses dettes.
Si on a des dettes de consommation et d'études, il faut les rembourser au plus vite. «Et on rembourse nos cartes de crédit en priorité, car ce sont elles qui coûtent le plus cher en frais d'intérêt indique Caroline Arel, avocate et responsable du service budgétaire d'Option consommateurs. Pour le prêt étudiant, on peut établir un plan à plus longue échéance avec notre institution prêteuse, car les taux sont moins élevés que sur les cartes de crédit.» La planificatrice financière Lison Chèvrefils estime qu'il vaut quand même mieux se libérer de notre dette étudiante sur une courte échéance - sur 5 ans plutôt que 10, par exemple - tandis qu'on n'a pas trop d'engagements.
Se pratiquer à payer avant d'acheter.
«Quand ils comparent le coût d'une hypothèque mensuelle à celui de leur loyer, plusieurs jeunes sont attirés par l'achat d'un condo, indique Caroline Arel. Mais il faut analyser l'ensemble des coûts avant de faire le saut. Une propriété coûte cher les premières années. Il faut penser aux taxes (y compris la taxe de bienvenue), au déménagement, aux frais de notaire, aux coûts d'électricité. On conseille souvent aux jeunes de se pratiquer six mois, un an ou deux ans avant d'acheter. Pour cela, on évalue le budget mensuel nécessaire pour acheter le condo convoité, en incluant tous les frais. Et si on constate que cela va nous coûter 250 $ de plus par mois que notre loyer actuel, on met cet argent de côté comme si on ne l'avait pas; on peut le mettre dans un compte d'épargne comme un CELI. Après un certain délai, on évalue si on arrive à vivre sans cet argent.» Si on n'y est pas arrivée et qu'on a dû l'utiliser pour payer d'autres dépenses, c'est qu'on n'a pas les moyens d'assumer ce rythme de vie. Il faut donc revoir notre projet. Si, au contraire, on a réussi, on est prête à acheter et, en prime, on a des sous de côté qui pourront servir à la mise de fonds.
Commencer à épargner pour la retraite.
«Quand on est une célibataire dans la situation de Stéphanie, on ne bénéficie pas vraiment de réduction fiscale, note Lison Chèvrefils. Il s'avère donc important de cotiser à un REER pour réduire notre revenu et payer ainsi moins d'impôt. L'idéal, c'est de cotiser assez pour avoir un petit retour d'impôt. Sur le site des institutions financières, on trouve des outils qui permettent de calculer l'économie d'impôt qu'on peut faire en investissant tel ou tel montant dans un REER, selon notre revenu et notre taux d'imposition.» Même si à 20, 23 ou 25 ans, la retraite nous semble bien loin, on ne devrait pas attendre pour cotiser à un REER: en effet, plus on commence tôt, plus vite nos placements généreront de nouveaux revenus. Selon l'organisme Question-Retraite, si on commence à épargner 100 $ par mois dans un REER (offrant un taux d'intérêt de 5 %) à 25 ans, à 60 ans, on aura épargné 110 846 $. Si on épargne le même montant à partir de 35 ans, on aura 58 573 $ en banque, et si on commence à 45 ans, on aura seulement 26 482 $. «Le montant peut être plus ou moins important au début, souligne Caroline Arel. L'important, c'est de prendre l'habitude d'épargner. On peut commencer par 50 $ par mois et augmenter notre versement mensuel à mesure que notre situation financière s'améliore.»
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