Conseils pratiques

25 façons de cuisiner écolo

25 façons de cuisiner écolo

Auteur : Coup de Pouce

1. Cuisiner en gros
Préparer de bons petits plats sans gaspiller l'électricité n'est pas sorcier. Et ça commence par une utilisation efficace de notre cuisinière. Car, si le frigo est l'électroménager le plus énergivore dans une cuisine, c'est la cuisinière qui nous permettra de réduire notre consommation d'énergie le plus facilement. D'abord, préchauffer le four pendant une demi-heure est inutile: 10 minutes suffisent. On peut ensuite éteindre le four une quinzaine de minutes avant la fin de la cuisson: la chaleur accumulée complétera le travail. Enfin, pourquoi ne pas utiliser la cuisinière moins souvent en cuisinant de grandes quantités à la fois et en congelant les surplus? D'autant plus qu'un congélateur rempli consomme moins d'électricité que lorsqu'il est vide. On pose deux gestes écoénergétiques du même coup! On n'aura qu'à décongeler et réchauffer nos mets au micro-ondes ou au four grille-pain, beaucoup moins énergivores que la cuisinière

2. Favoriser les fruits et légumes de saison
Le temps des bleuets, des tomates, des pommes... Nos grands-mères adaptaient autrefois leur cuisine en fonction des récoltes. Aujourd'hui, grâce aux supermarchés qui nous offrent du chou-fleur de la Californie ou des bleuets du Chili à l'année, on a un peu perdu la notion de saisonnalité. Selon une recherche de l'Université de l'Iowa, nos fruits et légumes effectueraient un trajet moyen de 2 400 km avant d'aboutir dans notre assiette. Croquer dans un poivron frais en plein hiver n'est pas sans conséquences pour l'environnement: le transport sur de longues distances émet des gaz à effet de serre, et la mondialisation du panier d'épicerie incite les pays étrangers à se spécialiser dans un seul type de culture, ce qui nuit à la biodiversité. En adaptant nos menus aux récoltes locales, on réduit notre impact.

Consultez le Guide d'achat des fruits et légumes locaux du Québec.

 

3. Acheter des aliments produits localement
Agneau de Charlevoix, canard du Lac Brome, fromage d'Oka, laitue hydroponique de Mirabel... Pourquoi s'approvisionner à l'autre bout du monde alors que le Québec est un vaste garde-manger? Il est plus simple que jamais de repérer les produits d'ici au supermarché. Les chaînes d'alimentation Métro, IGA et Loblaws rendent maintenant visibles les produits certifiés Aliments du Québec au moyen d'étiquettes ou de cartons bleus. La fleur de lys désigne des produits entièrement québécois, ou dont les principaux ingrédients ainsi que la transformation et l'emballage ont été réalisés au Québec. Les avantages de mettre dans notre assiette les produits de chez nous sont environnementaux, bien sûr, mais aussi économiques. Selon Aliments Québec, si chaque famille remplaçait 20 $ d'achats de produits étrangers par la même valeur en produits locaux, on contribuerait à créer des dizaines de milliers d'emplois.

4. Manger plus souvent végé
Selon une étude japonaise, l'utilisation de la machinerie nécessaire pour produire un kilo de boeuf émettrait autant de CO2 qu'une balade de trois heures en voiture... en laissant les lumières allumées chez soi! En plus, la production de bétail requiert d'énormes quantités d'énergie, d'eau et de produits chimiques. Le tiers des terres cultivées sert à nourrir les bêtes. Manger moins de viande compte donc parmi les gestes les plus verts qui soient. Devenir végétarien serait même plus écolo que conduire une voiture hybride. Sans abolir le filet mignon de notre menu, on peut adopter le végétarisme à temps partiel. Et pourquoi ne pas joindre le mouvement Lundi sans viande? L'organisme américain à l'origine de cette initiative internationale s'est donné pour mission de réduire de 15 % la consommation de viande dans le monde par ce moyen.

5. Acheter des aliments bios
On n'a plus d'excuse pour ne pas acheter de produits bios: ils sont maintenant partout, tant dans les supermarchés que dans les magasins d'aliments naturels. Plus de 5 000 produits certifiés biologiques se retrouvent sur les tablettes des supermarchés. Depuis quelques années, le bio est même le secteur de l'industrie alimentaire qui enregistre la plus forte croissance. Choisir un produit biologique encourage une agriculture plus humaine et plus respectueuse de l'environnement, et permet de choisir des aliments sans OGM et sans pesticides. S'il n'est pas prouvé qu'ils sont plus nutritifs, ceux qui en mangent s'entendent pour dire que les viandes, fruits et légumes bios ont meilleur goût. Mais surtout, chaque produit bio placé dans un panier d'épicerie est un vote en faveur d'une agriculture durable. Ils sont plus chers, mais c'est peut-être le prix à payer pour consommer un produit plus naturel, plus sain, plus vert.

6. Préparer des repas sans cuisson

Il n'est pas nécessaire d'utiliser la cuisinière pour concocter de bons repas, surtout en période estivale. On peut simplement assembler des ingrédients déjà cuits qui se mangent froid, ou opter pour des aliments qui ne requièrent aucune cuisson et qui ne sont que peu ou pas transformés, car la transformation industrielle des aliments exige ressources et énergie. Ainsi, une bonne façon de réduire l'empreinte écologique de notre assiette est d'y mettre des aliments crus. L'alimentation vivante (raw food) compte de plus en plus de partisans. Composée exclusivement d'aliments végétariens, crus et de préférence biologiques, elle ne se limite pas pour autant aux crudités trempées dans l'hummus! Les livres de recettes et les sites Internet sur l'alimentation vivante nous proposent toute une variété de plats qui semblent appétissants.

7. On dit oui aux aliments en vrac pour éviter ceux qui sont suremballés. Les emballages représentent le quart de nos rebuts.

8. Pour manger local toute l'année, on achète des fruits et légumes surgelés québécois, souvent aussi nutritifs que les aliments frais qui ont séjourné quelques jours au frigo.

9. On passe nos légumes moins appétissants ou trop mous en soupes ou en bouillon.

10. On composte! Le printemps venu, on disperse cet or brun dans le jardin et autour des plantes (voir L'ABC du compostage).

11. On adhère au programme d'Agriculture soutenue par la communauté: on achète d'avance une part de la récolte d'un fermier bio de notre région, et on reçoit périodiquement notre panier de produits (infos: Equiterre).

12. On mange des crevettes de Matane plutôt que celles importées d'Asie.

13. On choisit les petits poissons comme la sardine, le hareng, le maquereau et l'anchois. Plusieurs gros poissons (saumon, thon rouge) sont menacés par la surpêche.

14. Plutôt qu'une grosse épicerie hebdomadaire, on fait de petits achats plus fréquents qui permettent une meilleure gestion du frigo. Et comme c'est moins lourd à transporter, on peut même y aller à pied. Pour mieux évaluer la quantité d'aliments à acheter et éviter le gaspillage, un outil pratique: le Portion Calculator (en anglais).

15. On mijote! Cuisiner à la mijoteuse consomme jusqu'à 80 % moins d'énergie qu'une cuisson au four.

16. On boit du vin bio. En France, la viticulture emploie à elle seule 20 % des pesticides utilisés dans le pays.

17. On nettoie régulièrement le serpentin derrière notre frigo pour réduire d'environ 10 % sa consommation électrique.

18. Plus d'un aliment sur trois serait jeté. On freine le gaspillage alimentaire en cuisinant en priorité ce qu'on a déjà et en mangeant les restes qui, souvent, rendent l'âme dans le fond de notre frigo.

19. On achète des légumes locaux en saison, on les blanchit et on les congèle dans des sacs à congélation (de type Ziploc).

20. À moins de les acheter bios, on évite les 12 fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides: pêche, pomme, poivron, céleri, nectarine, fraises, cerises, chou frisé, laitue, raisins, carotte, poire.

21. On privilégie les 15 fruits et légumes les moins contaminés par les pesticides: oignon, avocat, maïs, ananas, mangue, asperge, petits pois, kiwi, chou, aubergine, papaye, melon d'eau, brocoli, tomate, patate douce.

22. Au resto, on ose demander nos restes pour emporter. Vivement un délicieux lunch tout prêt pour le lendemain!

23. En s'inspirant des pays scandinaves, on privilégie le régime nordique plutôt que le régime méditerranéen. Composé entre autres de poissons gras, de grains et de légumes-racines, le premier favorise une alimentation locale tandis que le second se base sur des aliments qu'on doit principalement importer.

24. On achète nos aliments et boissons en grand format et on les répartit en portions individuelles dans des contenants réutilisables (pour les lunchs, entre autres).

25. Et le meilleur moyen de manger écolo? Cuisiner le plus possible des petits plats maison et bouder les aliments transformés.

Partage X
Conseils pratiques

25 façons de cuisiner écolo

Se connecter

S'inscrire