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Coupes et verres: le bar parfait

Coupes et verres: le bar parfait

Auteur : Coup de Pouce

Nos critères de choix

L'usage
Souhaite-t-on avant tout donner du style à notre table ou cherche-t-on des verres destinés à rehausser le plaisir de la dégustation? La réponse mène à des types de verres très différents. Plus intéressés par le contenu que par le contenant, les amateurs de vins optent généralement pour des modèles simples et sans fioritures.

Si, au contraire, on achète pour le look, on ne sera pas en reste. De nombreux verriers reconnus confectionnent de très belles coupes taillées gravées d'arabesques plus ou moins élaborées qui s'entrelacent et accrochent la lumière. Scintillements garantis!

D'un point de vue pratico-pratique, les verres de style classique se démodent moins vite et, s'ils se brisent, on retrouve plus facilement les mêmes ou d'autres fort ressemblants.

La matière.
On a le choix entre le verre, le cristal et le cristallin. Le cristal est du verre qui contient au moins 24% de plomb; le cristallin en contient de 10% à 24%.

Les avantages du cristal sur le verre: il est plus fin, plus mince et il se taille mieux; il est aussi plus brillant et plus limpide, ce qui laisse mieux voir la couleur et les reflets du vin ou de l'alcool. Ses inconvénients: il est nettement plus cher; de plus, à épaisseur égale, les coupes et gobelets en cristal sont toujours plus fragiles que ceux en verre; en effet, le plomb est un métal mou qui «attendrit» le matériau et le rend plus cassant et plus sujet aux égratignures.

Le prix
En gros, plus on paie cher, plus nos coupes seront fines, bien taillées ou contiendront, dans le cas du cristal, un haut pourcentage de plomb.

Peu importe le prix qu'on paie pour nos verres, l'important est qu'on se sente à l'aise de les utiliser: si on se stresse chaque fois qu'on les sort parce qu'ils valent une fortune et qu'on a peur de les briser, ce n'est pas le bon choix pour nous!

La couleur
En fait, c'est plutôt l'absence de couleur qui est un critère: le verre coloré est fortement déconseillé, car il masque ou teinte la couleur du vin ou de l'alcool. Il y a deux exceptions à cette règle, toutefois: les verres à eau sont souvent bleus tandis que le pied des verres à vin d'Alsace est traditionnellement vert; il aurait servi à l'origine à rehausser les teintes vertes de ce vin blanc.

La qualité
Les verres de très mauvaise qualité sortent de moules peu précis, ou sont même collés, ce qui laisse un long trait vertical sur leur surface extérieure. Même si on voit rarement de tels verres dans les magasins de vaisselle dignes de ce nom, on devrait toujours examiner attentivement les gobelets, coupes ou chopes à la lumière avant de les acheter pour s'assurer qu'ils ne comportent pas d'impuretés ou de marques indésirables.

Des coupes pour tous les vins
Les vendeurs et sommeliers suggèrent généralement l'achat de deux séries de coupes: une pour le vin rouge et une pour le vin blanc. Traditionnellement, les premières sont plus volumineuses et plus rondes que les secondes. «Le vin rouge arrive frais de la cave mais se boit à la température ambiante. Il doit donc être réchauffé. Le diamètre du verre étant grand, plus de vin est exposé à l'air, ce qui le réchauffe plus vite», explique Jean-Luc Jault, professeur de sommellerie et d'oenologie à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec. À l'opposé, comme le vin blanc se boit frais, on utilise une coupe plus petite afin d'en mettre moins dans le verre et de conserver le reste au frais dans le seau à glace.

Cela dit, plusieurs professionnels boivent tous les vins dans une seule et même coupe. Ces grands verres, appelés verres universels, ont une paraison assez haute et un buvant d'un diamètre moyen. «Ils sont comme des pneus quatre saisons, estime Jean-Luc Jault: ils sont plus ou moins bons en été comme en hiver, mais ils offrent une performance moyenne acceptable en toute circonstance.» À l'opposé, il y a le verrier autrichien Riedel, dont la série Vinum compte une quinzaine de coupes différentes. On en trouve pour le bourgogne, le shiraz, le sauvignon, le chablis, le bordeaux, etc. Le commun des mortels aura du mal à apprécier les différences d'une coupe à l'autre, mais on peut toujours se faire le plaisir d'investir dans celle qui est dédiée à notre cépage préféré.

Anatomie d'une coupe

Les coupes sont composées de quatre parties:

  • Le buvant. En règle générale, pour que le verre retienne les arômes du vin, le buvant doit être un peu resserré par rapport à la paraison. Sinon, le bouquet se sauve presque aussitôt le nectar versé! Les bonnes coupes ressemblent donc à une tulipe légèrement fermée. Il y a toutefois des exceptions à cette règle: le buvant des coupes pour le vin d'Alsace, entre autres, a un diamètre plus large que la paraison. En outre, avec un buvant moins ouvert, quand on fait tourner le vin dans sa coupe, on risque moins d'en renverser sur la nappe. Les buvants carrés ou octogonaux, quant à eux, se mettent mal en bouche et sont peu pratiques.
  • La paraison

Elle doit être assez grande pour qu'on puisse facilement y faire tourner le vin d'un coup de poignet et y plonger le nez.

  • La jambe et le pied

Plus la jambe est longue et le pied, petit, moins le verre est stable, surtout si la paraison est haute. Malheureusement, il n'y a pas de règle simple pour savoir si un verre sera plus d'aplomb qu'un autre.

Laver... sans briser

Il est préférable de laver nos verres et coupes de bonne qualité à la main: au lave-vaisselle, ils risquent de se cogner les uns contre les autres. Les experts suggèrent aussi de les laver à l'eau chaude seulement, estimant que les savons en poudre peuvent les rayer et que les détergents y laissent une pellicule qui peut changer le goût de l'alcool. Si on tient au savon, il est important de bien rincer. «Pour les faire briller, on ajoute un bouchon de vinaigre à l'eau de vaisselle», ajoute Audrée Trudeau.

Lorsqu'on lave nos verres, on fait attention! C'est au lavabo plus qu'à la table qu'on risque de casser une coupe. En effet, pour laver ou essuyer le verre, souvent, on attrape souvent le haut du verre avec la main gauche et le bas avec la droite et on le tord. Résultat, la paraison se détache de la jambe quand elle ne brise pas. Pour éviter ce genre d'accident, on tient la coupe par la jambe plutôt que par le pied, on n'appuie pas quand on essuie et on tourne toujours notre poignet plutôt que le verre.

Apéro, digestif et bulles

En plus des coupes à vin, un «bar» qui se respecte comporte au moins cinq types de verres.

Mais tout, au final, est question de budget et de place! «Il n'est pas indispensable que nos coupes de champagne, d'apéritif et de vin viennent toutes du même fabricant», ajoute Audrée Trudeau, sommelière et conseillère à la vente aux Plaisirs de Bacchus. En effet, si on ne les utilise pas tous au même moment pendant une soirée, ce n'est pas grave si nos verres sont plus ou moins coordonnés.

Voici les cinq incontournables:

Verre à whisky (old-fashioned). On sert dans ces verres courts et trapus avec ou sans pied les alcools forts comme le whisky ou la vodka sur glace. Notons qu'il existe aussi des coupes spécialisées pour le whisky, qui ressemblent à une tulipe ouverte, ont une jambe courte et un buvant assez large. En les tenant par le pied, on réchaufferait moins le liquide, ce qui réduirait les émanations d'alcool et laisserait plus de place aux autres arômes de cette eau-de-vie.

Verre à gin (highball). Ces verres allongés accueillent un alcool dilué dans un jus de fruits ou une boisson gazeuse.

Ballon à cognac(sniffer). Outre le cognac, on sert dans ces verres tous les spiritueux sans glace dont on veut apprécier le parfum, comme l'armagnac ou les eaux-de-vie.

Verres à cocktail. Dans ces coupes à la James Bond ou un peu plus arrondies, on sert les martinis, daquiris, margaritas, etc.

Flûte à champagne. Ces verres allongés reçoivent les vins pétillants et les mimosas. Certaines flûtes, dont celles la série Ouverture de Riedel, sont sablées à l'intérieur. Les bulles s'accrochent à ces aspérités et le champagne reste effervescent plus longtemps.

Les amateurs de portos ou de spiritueux pourront ajouter à cette liste le verre destiné à leur péché mignon. Tous ces verres sont offerts en divers formats, qui vont parfois du simple au triple. Pour choisir celui qui nous convient, on se fie aux quantités qu'on aime boire à l'apéritif ou au digestif. On n'achète pas la même taille selon qu'on préfère deux doigts d'un alcool fort ou un double whisky avec beaucoup de glace.

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