Santé
J’ai rendez-vous pour une coloscopie
À quel moment doit-on envisager une coloscopie? Que doit-on surveiller? Est-ce que ça fait mal? Pour tout savoir de cet examen médical, on lit ce qui suit.
À quoi ça sert?
À examiner l'intérieur du côlon afin de détecter des anomalies et des maladies intestinales, comme le cancer du côlon et les polypes (des excroissances bénignes qui peuvent contenir des cellules cancéreuses). La coloscopie permet aussi d'enlever des polypes.
À quel âge devrait-on passer ce test?
- À 40 ans si un membre de notre famille immédiate a souffert d'un cancer du côlon avant l'âge de 60 ans (ou 5 à 10 ans avant l'âge auquel notre proche a été diagnostiqué).
- À 50 ans si on n'a pas d'antécédents. Le dépistage est recommandé pour tous à partir de cet âge, et d'autres tests peuvent être proposés, comme la recherche de sang occulte ou le lavement baryté.
Comment ça se passe?
La veille de l'examen, on avale une préparation liquide afin de vider le côlon. Le test s'effectue en position couchée dans une salle d'examen. Pour réduire la douleur et l'inconfort, on reçoit par voie intraveineuse un médicament analgésique et sédatif, mais on peut demander à subir la coloscopie à froid. Après un toucher rectal, le médecin spécialiste introduit dans l'intestin le coloscope, un appareil muni entre autres d'une caméra et d'un insufflateur d'air pour gonfler l'intestin. L'intervention dure environ 20 minutes. Les patients qui ont reçu une sédation reprennent leurs esprits dans une salle de récupération. Les autres peuvent quitter.
Après l'examen, on s'inquiète si:
- Des douleurs au ventre apparaissent et vont en augmentant: l'intestin peut avoir été perforé.
- On saigne beaucoup. (Si des polypes ont été enlevés, de petits saignements, le jour de l'examen ou quelques jours plus tard, sont possibles.)
On repasse ce test aux...
- 3 ans si un gros polype ou plusieurs petits polypes ont été retirés;
- 5 ans si l'examen est négatif mais qu'on a une prédisposition familiale;
- 10 ans si l'examen est négatif et qu'on n'a aucun facteur de risque.
Merci à Ramses Wassef, chirurgien du côlon et du rectum et professeur à l'Université de Montréal.
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