Travail
Trop gentille au travail: les inconvénients
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Rendre service, aider, accepter toutes les demandes: on risque de se nuire à vouloir être bonne pour les autres.
Être gentille et agréable au travail, c'est bien et c'est même nécessaire. Le problème, c'est de l'être trop. On dit oui à tout, on couvre les erreurs de nos collègues, on fait une partie de leur travail, on est la seule à laver les tasses qui traînent dans l'évier? «Certains profitent alors de la situation, pas nécessairement par malveillance, mais parce qu'on ne s'affirme pas assez, avertit Anne Geneviève Girard, psychologue industrielle, conseillère en ressources humaines agréée et coach. C'est la trop gentille qui se retrouve avec les tâches dont personne ne veut!» Et c'est elle qui risque d'être débordée à force d'accepter toutes les demandes.
Autre danger: avec cette attitude, on est perçue comme faible, ce qui compromet nos possibilités de promotion. En effet, pour progresser dans l'entreprise, il faut démontrer qu'on a le courage de dire non et de déplaire de temps en temps.
Comment rectifier le tir? En s'entraînant à dire non. «Il ne s'agit pas d'être bête et agressive, mais simplement d'être ferme, dit la psychologue. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. On y va graduellement en se donnant de petits défis chaque jour et en en augmentant la difficulté.» Pour s'aider, on pense aux gains que nous vaudra notre refus: partage plus équitable des tâches, meilleure estime personnelle, plus de temps pour nos propres tâches et pour notre famille, sentiment d'être plus respectée, etc. De bonnes tactiques? Le non partiel, c'est-à-dire accepter une partie de la requête seulement. Un délai de réflexion, ce qui permet de peser le pour et le contre. Ou encore, se laisser guider par le concept de réciprocité: cette personne me rend-elle service elle aussi à l'occasion?
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