Comment décrocher une promotion

On travaille comme une folle et pourtant, les promotions vont toujours aux autres! Des conseils pour faire valoir son talent et ses intérêts.

Les femmes ont souvent tendance à attendre de se faire proposer un nouveau poste ou de nouveaux défis. Elles se disent: «S'ils me veulent, ils viendront me chercher.» Ça arrivera peut-être, mais pas toujours. Cette passivité nuit à leur ascension professionnelle, selon Julie Carignan, psychologue du travail et conseillère en ressources humaines agréée (CRHA). «Elles craignent que manifester leur intérêt ne les fasse paraître trop ambitieuses ou trop agressives, mais c'est ce qu'il faut faire!» On se reconnaît dans ce portrait? On cesse d'attendre en silence que notre valeur soit enfin reconnue. On fonce et on exprime au patron ou aux ressources humaines notre souhait de progresser.

Cela dit, les promotions ne reposent pas uniquement sur les compétences et le bon travail. La capacité à entretenir de bonnes relations, la crédibilité et la visibilité entrent aussi en ligne de compte. «On a beau travailler fort et bien, si on sort peu de notre bureau, on ne sera pas promue», dit Pierre Lainey, MBA et CRHA, maître d'enseignement en management à HEC Montréal. Il conseille de participer à des comités, à des projets spéciaux, à des campagnes philanthropiques. En plus d'élargir notre réseau, sortir de nos tâches habituelles permet de faire valoir des compétences qu'on utilise moins souvent ou d'en acquérir de nouvelles.

Les déplacements latéraux (niveau hiérarchique similaire, mais poste ou service différent) permettent également de se faire valoir. On sort ainsi de notre zone de confort, on développe de nouvelles compétences, on assoit notre crédibilité dans d'autres domaines. Sans compter qu'on prouve notre ouverture au changement et notre capacité d'adaptation.

Par ailleurs, il faut éviter de postuler à tous les postes qui s'ouvrent. «Cela indique qu'on veut une promotion davantage qu'une fonction, ce qui fait moins sérieux», souligne Julie Carignan. Il est préférable d'être plus sélective et de se porter candidate seulement aux emplois qui correspondent à nos talents, à nos forces, à notre parcours de carrière et à nos aspirations.

Une promotion nous passe encore sous le nez? Notre réaction peut nous placer au premier rang pour la prochaine fois... ou au dernier. L'attitude à adopter? Ravaler notre déception, ne pas bouder, ni crier à l'injustice. Être bonne joueuse et assurer de notre collaboration le collègue choisi. Puis, demander une rétroaction au responsable du processus de sélection pour savoir quelles compétences développer.  

À lire aussi: Comment faire valoir ses idées au travail