Psychologie
Les cimetières du Québec ont-ils assez de places ?
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Pour la présidente du conseil d'administration de l'Association des cimetières chrétiens du Québec (qui regroupe environ 1200 cimetières), Monique Morin, il n'y a pas lieu de s'alarmer. Elle reconnait que les petits cimetières commencent à se remplir. Mais ces derniers vont souvent se regrouper avec de grands cimetières situés à proximité qui ont suffisamment d'espaces.
De nombreux cimetières ont également acheté des terrains aux alentours pour éviter de manquer de place éventuellement. «Si je prends comme exemple dans la région de Québec, à Saint-Romuald, il y a une quinzaine d'années, on a acheté des terrains qui étaient au pourtour du cimetière pour un éventuel agrandissement, explique Mme Morin. On n'en a pas besoin tout de suite, mais on s'est assuré une pérennité d'un autre 50-60 ans.»
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La popularité de la crémation influence également le comblement des espaces pour l'inhumation dans les cimetières, car une urne nécessite beaucoup moins d'espace qu'un cercueil. «Dans un lot familial qui contenait six corps, vous avez de la place pour six à huit cendres, tout dépendant du contenant que vous allez emmener. Donc vous venez doubler la capacité du lot, parce que vous avez choisi l'incinération», souligne Mme Morin.
Comme aujourd'hui tous ne désirent pas être enterrés, les cimetières se sont adaptés à cette réalité. L'urne peut être entreposée dans un columbarium. D'autres préfèrent que leur cercueil soit entreposé dans une crypte, plutôt que mis en terre. La crypte se trouve dans un mausolée et on y dépose le cercueil. Peu importe la forme que prend le corps après le décès, il finit souvent par se retrouver au cimetière, selon Mme Morin. «Il ne faut pas se leurrer. Moi je commence à revoir, depuis plusieurs années, des gens qui avaient gardé des cendres à la maison». Ne voulant plus voir l'urne à la maison, ou ne sachant pas quoi en faire, finissent par enterrer l'urne. «Tôt ou tard, les gens reviennent au cimetière.»
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