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Les artisans de la mode de chez nous

Les artisans de la mode de chez nous

Manteau Harlow, par Valérie Dumaine Auteur : Coup de Pouce

La mode québécoise a le vent dans les voiles, et pour cause! Des artisans passionnés bourrés de talent créent des collections à faire rêver. Portraits de designers d'ici.

1. Annie50, c'est...
... Annie Chagnon de Drummondville et Amélie Gingras-Rioux de Québec, un duo aux talents complémentaires qui a décidé de s'associer mû par un amour commun pour les années 1950. Les deux femmes dessinent ensemble la collection, et tandis qu'Amélie se charge de la gestion de l'entreprise, Annie s'occupe surtout du design et de la production. L'aventure commence à peine (depuis 2005), et déjà la marque est offerte dans plus d'une cinquantaine de boutiques au Canada et aux États-Unis. «C'est difficile de faire de l'argent avec des vêtements au Québec, explique Amélie, mais c'est notre vraie passion. Et c'est une source de fierté pour nous de tout coudre ici.»

Sa pièce fétiche: la robe Les belles-sœurs (195$)

 

2. Cokluch, c'est...
... Christine Guérin et Laurie Lemieux, deux filles de Chicoutimi qui sont devenues colocataires à Montréal, la première pour étudier la mode, la seconde pour apprendre le design intérieur. Au début, Laurie fabrique des vêtements à partir de tissus récupérés pour une friperie qu'elle coud dans leur logement. Le duo craque particulièrement pour les sacs et ceintures en cuir recyclé, tant par conviction écologique que par amour de la matière. «Tout du cuir nous fait triper!» lance Christine. Au fil des ans, leur appartement se transforme de plus en plus en atelier, jusqu'à ce que leur commerce prenne tant de place que les designers décident d'emménager dans un local du quartier Villeray, à Montréal, en 2009. «Nous nous chargeons toujours de tous nos échantillons et patrons, mais nous n'avons plus le temps de tout faire!» ajoute Christine, qui précise que leur marque est maintenant vendue dans une cinquantaine de boutiques, surtout au Québec. «Par contre, dit-elle, tout est encore fabriqué ici. C'est important pour nous, car nous créons de l'emploi.»

Sa pièce fétiche: le manteau Liverpool (380$)

 

3. Mélissa Nepton, c'est...
... une designer de Jonquière qui a eu très tôt la piqûre de la couture. «En fait, il ne m'est même jamais venu à l'esprit de faire autre chose de ma vie!» lance Mélissa, dont la mère était créatrice de vêtements pour enfants et de costumes de théâtre. Après avoir étudié la mode, la jeune femme a longtemps travaillé dans une grande chaîne pour acquérir de l'expérience quant aux différents aspects du marché. «Heureusement, dit-elle, car posséder sa propre marque, c'est aussi devoir gérer beaucoup de paperasse!» Depuis le lancement de sa première collection, en 2009, la designer s'est taillé une place enviable dans le monde de la couture, et ses créations, entièrement conçues et fabriquées au Québec, se vendent désormais dans près d'une cinquantaine de boutiques d'ici et de l'Ontario.

Sa pièce fétiche: la robe en lin (245$)


4. Schwiing, c'est...
... Jean-François Noël, un amoureux du voyage et un autodidacte de la mode qui apprécie depuis toujours les vêtements un peu excentriques. Schwiing, c'est d'abord des découvertes qu'il importe de ses périples en Asie pour les vendre dans les événements et festivals d'été du Québec. Puis, la formule change. En 2008, sa conjointe, la designer Myriam Drainville, se joint à l'aventure, et c'est à deux qu'ils imaginent désormais la marque, aujourd'hui offerte dans près de 200 boutiques au Canada et aux États-Unis. «On dessine tout ici, et on confie la production à la même manufacture d'Asie depuis 15 ans; on en connaît donc les conditions de travail et les employés, explique Jean-François. C'est la seule façon de proposer des vêtements abordables dans le créneau qu'on souhaite occuper.»

Sa pièce fétiche: la robe Tropik (78$)

5. Valérie Dumaine, c'est...
... une Montréalaise qui rêve de mode depuis qu'elle sait tenir un crayon! «Déjà, en sixième année, je dessinais des modèles dans mes cahiers, se rappelle la jeune designer. J'ai reçu une machine à coudre à 13 ans, et en quatrième secondaire, j'organisais mon premier défilé.» Un diplôme du Collège LaSalle en 1997, un stage en Angleterre en 1998 et quelques mois d'errance inspirante à Berlin en 2002 mèneront Valérie à la présentation de sa première collection, au printemps 2004. «Par conviction et par souci de contrôler la production, je confectionne toutes mes créations entièrement au Québec, confie-t-elle. Pour l'instant, je les vends dans une quarantaine de boutiques au Canada et aux États-Unis, mais il est question d'ajouter bientôt un point de vente au Japon!»

Sa pièce fétiche: le manteau Harlow (235$)

 

Visionnez notre reportage mode où les créations des designers sont mises en valeur sur des femmes qui, pour l'occasion, ont joué les top modèles!

 

 

 

 

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