Chien
Comment utiliser la cage comme outil éducatif
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Sujet controversé s’il en est un, l’utilisation de la cage dans l’éducation d’un chiot demande l’acquisition de quelques connaissances pour que cet espace clos devienne un refuge réconfortant pour l’animal.
Pour plusieurs personnes, mettre un animal en cage est synonyme de punition. Utilisée à bon escient, la cage peut toutefois devenir une alliée dans des situations bien précises.
L’intervenante en comportement canin Gaëlle Coconnier l’explique: «C’est un outil pratique s’il est utilisé avec parcimonie, dans les bons contextes et dans des conditions adéquates. Il faut l’intégrer de façon positive et graduelle, et apprendre à l’animal à être bien dans sa cage.»
À quoi sert la cage?
La cage est utilisée pour enseigner la propreté à notre petit poilu, certes, mais à condition qu’il puisse se retenir le temps de s’y trouver! En outre, elle peut servir après une séance de jeu, pour un retour au calme. «Dans ce cas, on donne au chiot un objet masticatoire, un os ou un jouet de type Kong dans lequel on cache de la nourriture pour lui éviter la frustration de ne plus jouer avec nous.»
«La cage ne doit pas être synonyme de punition», soutient madame Coconnier. Son utilisation est aussi un moyen de voir à la sécurité de l’animal qui, en notre absence, pourrait gruger les fils électriques ou avaler la mousse d’un coussin mordillé.
Nous y avons aussi recours si nous souhaitons profiter d’un moment de calme pour accueillir des invités ou pour préparer les repas. Enfin, c’est l’un des moyens les plus sûrs pour transporter Pitou en voiture.
Le chien étant une espèce sociable, nous aménageons donc la cage dans un lieu de vie, et non pas au garage ou à l’intérieur d’une pièce où personne ne passe. En notre présence, elle restera toujours ouverte pour que le canidé puisse entrer et sortir de son plein gré.
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Le b.a.-ba
L’introduction de cet outil dans la vie de l’animal ne se fait pas n’importe comment. Lors des premières utilisations, nous y jetons des friandises, que le chiot va chercher lui-même. «On peut même l’y nourrir, souligne l’experte. La cage devient un lieu positif; notre compagnon comprend que des choses agréables s’y produisent.»
Les premières fois que nous fermons la porte derrière lui, les séances sont très courtes – de trente secondes à une minute, pas plus –, nous restons en sa présence, nous lui donnons ses friandises préférées et nous répétons l’expérience plusieurs fois.
La cage devrait toujours faire partie de la vie du chien, même une fois l’éducation terminée. «Par exemple, on peut la garder pour les dodos la nuit et pour les transports en voiture de façon à ce que l’association positive perdure.»
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Si Toutou pleure derrière les barreaux, il faut faire attention à nos agissements. «C’est très difficile de savoir si c’est un caprice ou non», indique madame Coconnier. En pleine nuit, il est possible qu’un chiot veuille faire pipi. Dans ce cas, il faut le sortir. Mais si nous le savons en sécurité et que nous sommes sûrs que tout va bien (il a fait ses besoins et il s’est bien dépensé), alors nous tenons bon.
Laquelle choisir?
Notre experte suggère d’en avoir deux: une rigide (en métal ou en plastique) pour la maison et une souple, qu’on laissera dans la voiture. «Les modèles rigides sont plus durables, mais les cages souples se transportent facilement.» En ce qui concerne les dimensions de la cage, il faut que le chien puisse s’y tenir debout et assis, voire qu’il puisse s’étirer pour dormir. Mieux vaut la prendre plus grande que trop petite.
Une chose est certaine: la cage n’est pas une solution de rechange pour pallier le manque d’éducation ou un surplus d’énergie. De même, une utilisation prolongée est à proscrire. Si nous devons partir pour une longue période, Gaëlle Coconnier préconise l’installation d’un petit enclos dans la maison pour que le chien puisse bouger plus aisément.
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Que faire avec Minou?
Selon Daniel Filion, éduchateur, nous devons utiliser la cage uniquement pour transporter le chat d’un endroit à un autre. «Ce n’est pas un outil d’éducation ni un moyen servant à calmer l’animal.» Afin que le félin s’habitue à y accéder, nous la laissons dans son environnement.
«Il faut que le chat puisse faire de l’endroit son refuge, sa maison. On ne sort pas la cage uniquement le jour où on amène Minou chez le vétérinaire ou le toiletteur, car ça ne fera qu’augmenter le stress de l’animal», explique monsieur Filion.
Pour inciter le félin à y entrer, nous déposons de la nourriture ou des friandises à l’intérieur. Aussi, nous lui installons une couverture ou un coussin afin de rendre l’endroit sécurisant et confortable. Quant au choix du modèle, Daniel Filion préfère ceux qui sont rigides, plus faciles d’entretien et résistants aux coups de griffes. Nous avons tendance à croire que plus la cage est grande, mieux ce sera, mais c’est faux. Le chat aime être dans des espaces restreints. Seule condition: il doit pouvoir s’y tenir debout et se retourner.
Et même si Minou miaule, nous devons le laisser dans la cage. «C’est faux de croire qu’on le rassure en le faisant sortir. Pour diminuer son anxiété, on lui parle, on lui présente un jouet ou des friandises.» Enfin, nous nettoyons la cage avec une eau savonneuse après chaque utilisation pour éliminer les hormones de stress que le chat pourrait avoir sécrétées.