Chien
4 conseils d'experts pour laisser son animal pendant les vacances
Photographe : Shutterstock
La seule pensée de devoir laisser son animal de compagnie derrière soi lorsqu’on part en vacances peut rendre anxieux. Comment s’assurer que Pitou ou Minou sera bien chez ses gardiens? Suivons les conseils d’experts pour boucler nos valises sans remords.
Quand on part en vacances, il n’est pas toujours possible d’emmener nos animaux de compagnie. Ainsi, au moment d’organiser nos prochaines périodes de repos, on en profite pour s’assurer que nos bêtes seront bien prises en charge pendant notre absence.
Si l’on a un chien, un animal qui ne devrait pas rester seul, les services d’une pension se révèlent une bonne option.
© Shutterstock
1. Effectuer une visite au préalable
Avant de choisir la pension qui convient, en laquelle on aura confiance, cela vaut la peine de visiter les lieux. Selon l’éducateur canin Jean Lessard, cette visite en compagnie de notre chien est primordiale, histoire de rassurer le maître – et son animal.
«C’est bien de montrer l’endroit au chien, et de laisser les employés jouer et marcher avec lui pour qu’il soit en confiance quand on va le laisser, indique l’éducateur canin. Il ne souffrira pas trop et ne pensera pas qu’il vient d’être abandonné.» Ces visites sont également l’occasion de vérifier l’aménagement et la propreté des lieux, de même que la qualité des services offerts.
«On discute aussi avec les gens qui vont s’occuper du chien pour voir si on s’entend bien avec eux et s’ils sont prêts à respecter nos consignes, poursuit M. Lessard. Cette flexibilité est particulièrement nécessaire si Pitou a besoin d’un traitement spécial, comme l’administration d’un médicament, ou si l’on veut qu’il bénéficie de sorties supplémentaires.
2. La préparation: la clé du succès
Pour que tout se passe bien, il est souhaitable que notre chien soit dans les meilleures dispositions possibles pour son séjour. «L’important est surtout de préparer le chien à être séparé de nous, mentionne la Dre Isabelle Demontigny-Bédard, médecin vétérinaire spécialiste du comportement animal. Ce que je dis toujours aux propriétaires, c’est d’habituer graduellement le chien à rester seul, et de ne pas en faire tout un plat lorsqu’ils quittent la maison ou y reviennent.»
Jean Lessard nous conseille aussi de familiariser notre animal à la cage ou à l’enclos avant notre départ, parce que les pensions sont nombreuses à les utiliser.
Grâce à cette préparation, nous diminuons grandement l’ampleur du stress vécu par le chien, qui peut tout de même avoir du mal à s’adapter au changement. «Pour augmenter son confort, on peut apporter des objets qui lui sont familiers, comme son coussin, ses jouets favoris et même ses bols, précise la Dre Demontigny-Bédard. Il existe aussi des produits naturels qui favorisent un état de calme. L’équipe vétérinaire du chien est une bonne ressource à consulter.»
© Shutterstock
3. Bien informer le personnel
Si un animal est anxieux ou mal préparé à être séparé de son maître, les propriétaires de pension sont toujours prêts à s’adapter... à condition d’être bien informés de la situation.
Ghislain Lavery, qui est gardien, toiletteur et propriétaire de l’hôtel animalier Le Sherrington, explique que la malhonnêteté de certains maîtres a des conséquences: «Les gens ne sont pas toujours totalement francs quand ils ont peur de se faire refuser la pension. Par exemple, ils disent que leur chien est super gentil même s’il a déjà mordu ou qu’il est agressif, ce qui met ma sécurité et celle des autres pensionnaires en péril.»
Afin de prévenir les incidents, on a donc tout intérêt à jouer cartes sur table si notre chien est anxieux, malade, agressif ou dangereux. «Si je doute de pouvoir manipuler le chien et de m’en occuper comme il faut, je peux offrir au maître de me laisser son animal gratuitement pendant 24 heures, ajoute M. Lavery. Si ça ne fonctionne pas, c’est mieux de le savoir d’avance, parce que si le chien reste chez nous pendant deux semaines et que je suis incapable de le manipuler, ça pose problème pour tout le monde.»
En fait, l’animal sera probablement le premier à en subir les conséquences, puisque le gardien sera mal préparé à le nourrir, à le sortir et à le faire jouer. Dans le pire des cas, le propriétaire de la pension nous dirigera simplement vers un service mieux adapté à nos besoins, assurant le bien-être et la sécurité de tous.
Malgré tous ces outils, il est possible que les chiens les plus stressés soient incapables de s’adapter. «Si le chien est vraiment souffrant, c’est sûr que le gardien devrait avoir nos coordonnées et celles de notre vétérinaire, pour pouvoir nous aviser si on veut venir le chercher ou le faire récupérer par quelqu’un d’autre et l’amener ailleurs», conseille Jean Lessard. Heureusement, ce genre de situation est assez rare.
© Shutterstock
4. Et le chat dans tout ça?
Contrairement au chien, le chat est parfaitement capable de rester seul à la maison pendant quelques jours. Le spécialiste en comportement félin Daniel Filion propose donc de faire appel à un ami ou à un service de gardiennage pour une absence de moins de deux semaines.
«C’est toujours mieux de laisser le chat dans son environnement et d’avoir quelqu’un qui vient faire son petit tour chaque jour, explique l’Éduchateur. Même si le chat ne s’ennuie pas au sens humain du terme, il est très attaché à son chez-soi et à sa routine.»
Si l’on s’absente plus de deux semaines, la pension peut toutefois être une avenue à considérer. «On visite toujours les lieux au préalable et on regarde si l’environnement du chat comporte des cachettes et des zones bien séparées pour le repos, l’alimentation et l’élimination, conseille M. Filion.
Ça n’a pas à être très grand, mais il faut s’assurer que les lieux sont bien entretenus et que les gens s’occupent des chats.» Aussi, il est important de vérifier que les «condos pour chats» ne sont pas placés les uns en face des autres, parce que ça augmente grandement le stress des félins solitaires.
Il est également possible de faire garder son chat, qu’il soit malade ou en parfaite santé, chez notre vétérinaire. «Des cliniques vétérinaires proposent le service de pension, dit Daniel Filion. Certaines ont des chatteries spécialement adaptées, avec un milieu riche, des meubles hauts et des personnes qui vont jouer avec les chats deux ou trois fois par jour.»
© iStock
On pense enfin à se renseigner auprès de notre équipe vétérinaire, des membres de notre famille, de nos amis ou de nos voisins amoureux des animaux, qui connaissent peut-être eux aussi des personnes ou des services de pension fiables. En sachant notre précieux compagnon en bonnes mains, nous partirons en vacances l’esprit tranquille.