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5 étapes pour promener son chat en laisse
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On voit assez souvent des chats portant un harnais, qui sont la plupart du temps attachés au garde-corps d’un balcon...
Notre expert nous propose plutôt d’apprendre à notre félin à nous suivre en laisse. Plaisir garanti!
Il y a 15 ans, j’ai décidé d’entraîner mon chat Wooki à la promenade en laisse. À cette époque, je n’étais pas encore un intervenant en comportement félin (je ne savais même pas que ce métier existait). Mais quand Wooki, un magnifique Maine coon de 12,5 kg au pelage long et roux, est arrivé dans ma vie, j’étais tellement fier que je voulais le montrer à tout le monde dans notre quartier. La promenade en laisse était donc tout indiquée pour notre santé (et notre «pétage de broue»!).
J’étais loin de me douter que les sorties avec Wooki allaient changer ma vie et que, des années plus tard, elles m’amèneraient à aider des milliers de félins (et leur famille) dans le monde. Laissez-moi vous raconter cette histoire, tout en vous expliquant la marche à suivre pour promener votre chat en laisse.
Étape 1: le harnais
On le sait, le chat n’est pas un animal social comme le chien, et il est routinier et très attaché à son environnement. Voilà pourquoi il est plus difficile de lui faire aimer la promenade en laisse. Il faut donc commencer par le familiariser avec le harnais et procéder étape par étape, au rythme du chat.
J’avais évidemment compris qu’il serait imprudent d’essayer de promener Wooki en laisse avec un simple collier et qu’il fallait utiliser un harnais. Mais pas n’importe lequel! Beaucoup de modèles sont mal adaptés aux félins, par exemple ceux constitués de sangles et d’anneaux, car ils appliquent trop de pression sur le cou. À éviter! Il faut plutôt privilégier les harnais composés d’un filet ou d’une bande de tissu qui passe sur le poitrail et d’attaches qui se fixent autour de la cage thoracique et du cou.
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Pour présenter le harnais à votre chat, laissez l’objet par terre, dans une pièce fermée, au milieu de plusieurs friandises afin de créer une association agréable. Puis, lentement, enfilez-lui son harnais pendant qu’il se gave. Il n’y verra que du feu! C’est du moins ce que j’avais espéré pour Wooki... jusqu’à ce qu’il réalise qu’il avait cette «camisole de force» sur le dos.
Le problème est que, au lieu de s’écraser par terre comme le font la plupart des chats, il a paniqué et s’est mis à courir partout dans la maison en tentant d’enlever le harnais. Il m’a fallu dix bonnes minutes pour l’attraper et le lui enlever. Voilà pourquoi il faut toujours débuter dans une pièce fermée (comme une salle de bains), ce qui nous permet d’avoir un certain contrôle sur le chat.
Étape 2: la laisse
Très rapidement, Wooki s’est habitué au harnais, et c’est en s’amusant avec un jouet sur bâton qu’il a compris qu’il n’était pas dans une camisole de force et qu’il avait sa liberté de mouvement. Après être passé de la salle de bains à la chambre, pour finalement avoir accès à toute la maison, j’ai vu qu’il ne faisait plus de cas du harnais. C’est à ce moment que j’ai attaché la laisse.
Petit conseil: n’utilisez pas un modèle rétractable. Gardez votre félin à proximité, soit à environ 1,5 m de vous. Au-delà de cette distance raisonnable, tenez fermement la laisse, mais sans jamais tirer dessus pour le rappeler à l’ordre.
Après avoir fait plusieurs promenades dans la maison, c’était le temps de sortir avec Wooki et d’aller prendre l’air ensemble...
Étape 3: la cage
J’ai su que les choses allaient se compliquer dès que j’ai sorti Wooki à l’extérieur. Si certains chats ne rencontrent aucune difficulté la première fois qu’ils se trouvent dehors, la majorité d’entre eux a peur. Voilà pourquoi l’escapade initiale ne devrait pas avoir lieu en laisse, mais bien dans une cage de transport.
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J’ai donc mis Wooki dans sa cage et nous sommes allés dans la cour arrière, loin des voitures et des gens. J’ai déposé la cage au milieu de la pelouse et j’ai commencé à distribuer des friandises au chat, puis j’ai joué avec lui, toujours dans sa cage. Il lui a fallu environ trois jours avant d’être à l’aise dans la cour.
Ensuite, armé de jouets et de friandises, j’ai décidé de me rendre avec Wooki, à l’abri dans sa cage, en avant de la maison. Je me suis mis à faire de courtes promenades sur le trottoir pour, graduellement, sortir avec Wooki à des heures un peu plus achalandées.
À ce stade, mon chat était toujours dans sa cage et je continuais d’associer les sorties à des choses agréables comme des friandises et des périodes de jeu.
En à peu près un mois, à raison de deux ou trois sorties par semaine, je suis parvenu au point où Wooki n’avait plus aucune crainte dans sa cage. Chaque chat étant différent, il est possible que cela prenne plus ou moins de temps pour le vôtre. Cependant, il est très important de ne jamais bousculer son chat en croyant qu’il va s’habituer à l’extérieur s’il a peur, car c’est plutôt l’inverse qui va se produire. Respectez son rythme.
Étape 4: la promenade
Pour la première promenade de Wooki, je lui ai mis son harnais, je l’ai ensuite déposé dans sa cage et je me suis rendu dans la cour arrière. En amorçant la promenade avec le chat dans sa cage, vous répétez la routine instaurée à l’étape précédente et vous lui faites comprendre que pour aller se promener, c’est dans la cage que ça commence. Il ne doit pas penser que c’est lui qui décide de sortir par lui-même en franchissant la porte quand bon lui semble.
J’ai libéré Wooki de sa cage et nous sommes passés de la cour arrière à l’avant, puis avons fait une courte promenade sur le trottoir. J’ai respecté son rythme et, surtout, j’ai joué avec lui tout en lui donnant une tonne de friandises.
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Étape 5: Les imprévus (et autres petites catastrophes!)
Si vous rencontrez un chien ou un motard qui rince son moteur non loin, prenez alors votre chat dans vos bras durant cet épisode. Et ne le laissez pas explorer les haies. J’avais permis à Wooki d’inspecter ces végétaux et il a découvert qu’une moufette y était aussi...
Bref, nous avons eu notre part d’obstacles et de petits traumatismes, qui ont fait en sorte que nous avons dû repartir à zéro à quelques reprises. Revenir en arrière, soit dans la cour, est la chose à faire quand la promenade ne se passe pas comme prévu. En tout temps, vous devez vous assurer que votre chat est à l’aise et heureux; il aura alors la queue et la tête bien hautes.
De fois en fois, les promenades se sont révélées plus faciles pour Wooki. En peu de temps, il était devenu la star du quartier. Les voisins nous croisaient en disant: «Tiens, voici Wooki qui promène son humain!»
Anecdote: c’est pendant que je promenais Wooki que les gens ont commencé à m’aborder dans la rue pour me faire part des problèmes de comportement de leur chat. C’est ce qui m’a incité à fonder Éduchateur! Merci pour tout, Wooki!
