Loisirs et culture

Mélusine et Philémon, tome 3, par Corinne de Vailly

Coup de Pouce
Dénicher un nouveau livre pour ma préado n'est jamais simple.  J’identifie d’abord une jeune libraire au look cool et je lui pose mes questions : «- La jeune demoiselle de 11 ans, ici présente, a un profil de guerrière. Elle aime les romans d’action, qui ne s’adressent pas nécessairement aux garçons. - Je vois, qu’elle me répond, en jetant un regard complice à ma fille, l’air de lui dire : "j’en ai une mère, je sais c’est quoi". - Les ingrédients parfaits seraient : de l’aventure, du fantastique… - Et un auteur québécois, de m'interrompe ma fille, avec un sourire entendu. La libraire promène alors sa main sur les rayons et tire un bouquin, satisfaite : - Celtina! J’ai a-d-o-r-é cette série-là! Elle se tourne alors vers ma fille. - Moi aussi, j’aime les romans de cape et d'épée. Avec l’auteur Corinne De Vailly, dit-elle les yeux brillants, tu ne peux pas te tromper.» Noté. Alors, en novembre dernier, quand j’ai vu Mélusine et Philémon, la nouvelle série signée Corine de Vailly, je me suis précipitée à la caisse pour l’offrir à ma guerrière. Quelques semaines plus tard, j’ai trouvé le tome deux à la pharmacie : « Bah! Allez, un cadeau de Noël de plus! » Dans mon enthousiasme, je n’ai pas réalisé avoir acheté deux fois le même tome. Les couvertures sont magnifiques, mais confondantes pour une mère toujours à la course. Cette série me fascinait terriblement. À vrai dire, ma fille a été un prétexte pour me faire plaisir. Et pour cause! Mélusine et Philémon raconte la quête d’un jeune page, descendant de la fée Mélusine, pour l’anneau qui lui permettra de sauver le Royaume latin de Jérusalem. Retrouver un anneau, déjà vu. Je sais. Mais tout le génie de l’auteur consiste à raconter une histoire d’aventure historique, qui se déroule à l’époque des croisades, avec des personnages issus de la réalité, de la légende et de la fiction. Le tout est si bien ficelé que le lecteur n’arrive plus à départir le vrai du faux, sans se référer au lexique des personnages ou à l’arbre généalogique, annexé à la fin du livre. Pour éviter les anachronismes et s’assurer que le récit colle aux mœurs et aux croyances de l’an 1174, l’auteure a effectué une recherche impressionnante. La langue de l’époque est d'ailleurs très incarnée. Des mots tels que coustels (couteau), bliaut (blouse) ou laudes (aurore), s’intègrent à une écriture déjà riche et rigoureuse, tout en demeurant accessible. La littérature jeunesse québécoise recèle de petits trésors et la série Mélusine et Philémon est du nombre. Par contre, ma fille est définitivement trop jeune pour l’apprécier autant que moi. Je vais donc la remettre sous le sapin pour ses 15 ans. Mélusine et Philémon:  par les larmes et le sang, tome 3, par Corinne De Vailly, Éditions Hurtibise, 2013, 229 p. 12,95$.
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